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Décryptage

Elections en Tchéquie : un Babis «radicalisé» bientôt de retour au pouvoir ?

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Le parti du milliardaire et ancien Premier ministre est arrivé en tête des législatives de ces vendredi 3 et samedi 4 octobre. Un temps classé parmi les libéraux, il cultive désormais des accointances avec Viktor Orbán et veut réduire l’aide à l’Ukraine.

Le candidat aux élections législatives Andrej Babis, leader du parti populiste ANO. (David W Cerny/Reuters)
ParNelly Didelot
Journaliste - International
Publié le 03/10/2025 à 6h00

L’Europe a à peine eu le temps de se remettre des élections législatives à haut risque en Moldavie qu’un nouveau scrutin porteur de défis géopolitiques s’est présenté à l’horizon. Vendredi et samedi, les Tchèques ont voté pour élire leur Parlement, et désigner ainsi le Premier ministre et le gouvernement. A la tête de son Action des citoyens mécontents (ANO, qui veut également dire «oui» en langue tchèque), le populiste Andrej Babis est arrivé en tête avec plus de 34% des suffrages.

Depuis son premier mandat à la tête du gouvernement tchèque, le milliardaire aux multiples conflits d’intérêts a bien changé. Lui qui s’était lancé en politique comme un électron libre, aux positions certes iconoclastes mais intégré au groupe libéral Renew au Parlement européen, a opéré un virage vers l’extrême droite. Sur des sujets comme l’immigration, la transition environnementale ou le rôle de l’Union eu