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Elections européennes : à l’approche du scrutin, les Verts à moitié vides

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Elections européennes 2024 dossier
Cinq ans après la vague verte en Europe, les sondages sont aujourd’hui de plus en plus défavorables aux écolos. Entre timide prise de conscience environnementale et débat sur les coûts de la transition, tour d’horizon des difficultés rencontrées sur le continent.
Le 22 avril dans les locaux du parti Les Ecologistes, à Paris. (Isa Harsin/Sipa)
publié le 29 mai 2024 à 20h09

Qu’elle semble loin l’euphorie de 2019. La vague verte, alors, avait déferlé sur les urnes dans toute l’Europe du Nord-Ouest. Désormais, elle reflue sèchement devant l’ombre de l’extrême droite et la transformation des mesures environnementales en punching-ball commode. Les écologistes risquent d’en payer le prix aux élections européennes. Il y a cinq ans, le groupe des Verts réunissait 74 élus au Parlement européen, ce qui en a fait pendant toute la mandature le quatrième groupe de l’hémicycle. D’après les dernières projections, ils obtiendraient, à l’issue des européennes du 9 juin, entre 41 et 55 sièges, soit plus d’un tiers de perte. Signe des temps, ils seraient dépassés par les deux groupes d’extrême droite : Identité et démocratie (ID) et les Conservateurs et réformistes européens (ECR).

Les résultats de 2019 avaient été exceptionnels pour les écologistes, même pour un scrutin qui leur a souvent réussi. Ils avaient largement progressé en Allemagne, en Finlande ou en Irlande, portés par un contexte favorable, fait de gigantesques marches pour le climat et de l’engagement des jeunes. Les Verts pesaient sur le débat public et l’urgence environnementale ne semblait plus pouvoir être ignorée. Cinq ans plus tard, les écoliers en grève pour le climat ont été remplacés par des