Menu
Libération
Décryptage

Elections européennes : au milieu du marasme, quelques bonnes nouvelles

Article réservé aux abonnés
Elections européennes 2024 dossier
Malgré la montée généralisée de l’extrême droite, quelques dynamiques donnent des motifs d’espoir. Dans les pays nordiques, la gauche et les verts progressent. En Europe centrale, le populisme eurosceptique qui a longtemps dominé commence à peiner.
Des partisans du Parti populaire socialiste danois à l'annonce des résultats des européennes, dimanche 9 juin à Copenhague. (Bo Amstrup/AFP)
publié le 10 juin 2024 à 17h50

Difficile de nier la réalité après un dimanche noir en France et la poussée généralisée de l’extrême droite au Parlement européen : il ne fait pas bon être écologiste et progressiste aujourd’hui. Les cinq années à venir s’annoncent au mieux peu enthousiasmantes, au pire dangereuses pour l’UE, la transition environnementale et les droits humains. Mais si l’on veut rêver à une autre Europe, il suffit peut-être de regarder vers le Nord. En Suède, en Finlande et au Danemark, la gauche et les verts progressent et l’extrême droite recule, à l’inverse des dynamiques continentales. Ces pays pèsent certes relativement peu en nombre de sièges (ils ont 51 eurodéputés à eux trois, soit à peu près autant que la Pologne), mais ils conservent un pouvoir d’influence dans l’Union.

En Suède, tous les partis de gauche ont gagné du terrain par rapport aux précédentes européennes : les sociaux-démocrates, qui ont terminé largement premiers, ont gagné un point, les écologistes (troisièmes, 13,8%) ont réussi à améliorer de deux points leur score (déjà très bon) de 2019, et le Parti de gauche a obtenu 11%, quatre points de plus qu’en 2019, ce qui en fait la meilleure pr