Difficile de nier la réalité après un dimanche noir en France et la poussée généralisée de l’extrême droite au Parlement européen : il ne fait pas bon être écologiste et progressiste aujourd’hui. Les cinq années à venir s’annoncent au mieux peu enthousiasmantes, au pire dangereuses pour l’UE, la transition environnementale et les droits humains. Mais si l’on veut rêver à une autre Europe, il suffit peut-être de regarder vers le Nord. En Suède, en Finlande et au Danemark, la gauche et les verts progressent et l’extrême droite recule, à l’inverse des dynamiques continentales. Ces pays pèsent certes relativement peu en nombre de sièges (ils ont 51 eurodéputés à eux trois, soit à peu près autant que la Pologne), mais ils conservent un pouvoir d’influence dans l’Union.
En Suède, tous les partis de gauche ont gagné du terrain par rapport aux précédentes européennes : les sociaux-démocrates, qui ont terminé largement premiers, ont gagné un point, les écologistes (troisièmes, 13,8%) ont réussi à améliorer de deux points leur score (déjà très bon) de 2019, et le Parti de gauche a obtenu 11%, quatre points de plus qu’en 2019, ce qui en fait la meilleure pr