De la Pologne au Portugal, de l’Italie à l’Irlande, qu’ils soient rompus aux arcanes de Strasbourg et Bruxelles, ou complètement novices en politique : à l’approche des élections européennes, «Libé» tire le portrait d’un candidat par Etat membre de l’Union, en dehors de la France. Vingt-six pays, vingt-six personnalités, pour présenter les enjeux domestiques et les vents contraires qui soufflent sur le continent.
Il s’est signalé avec un livre-slogan. Un salmigondis qui résume une vision du monde et définit en creux un personnage, sinon un ersatz de programme : Il mondo al contrario (Le monde à l’envers, en français). Sorti en août 2023, ce brûlot réactionnaire est devenu un succès de librairie avec plus de 230 000 ventes à la fin de la même année. Son auteur, Roberto Vannacci, est un général italien, aujourd’hui candidat en seconde position pour la circonscription des îles de la Ligue, le parti d’extrême droite et anti-immigration dirigé par Matteo Salvini.
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Agé de 55 ans, il a décidé d’être candidat en pensant à ses filles, pour leur «offrir un avenir meilleur et une Europe dans laquelle elles pourront se reconnaître», expliquait-il en avril. Dans son pamphlet, il fustige à plusieurs reprises la «dictature des minorités» et la «pensée unique». Vomit sur la communauté gay et son «lobby» : «C