Thierry Breton, affilié à Renaissance, a lancé avec fracas la campagne des élections européennes en tapant sur la démocrate-chrétienne Ursula von der Leyen. Dans un tweet publié jeudi soir sur X, le commissaire français s’est demandé s’il était «possible de (re)confier la gestion de l’Europe au PPE (conservateurs européens) pour 5 ans de plus, soit 25 ans d’affilée ?». En effet, la présidente sortante de la Commission et désormais candidate du Parti populaire européen a réussi l’exploit d’imposer l’idée qu’il n’y avait aucune alternative à sa reconduction. A 90 jours du scrutin, Breton a estimé qu’il était temps de clarifier que Von der Leyen n’était pas la candidate de Renew ou des socialistes, mais bien celle d’une droite européenne qui se radicalise.
Plus méchamment, le commissaire européen au marché intérieur note aussi que Von der Leyen, 65 ans, a été «mise en minorité dans son propre parti» qui «ne semble pas croire en sa candidate» et ce, ajoute-t-il perfidement, «malgré ses qualités»… En effet, lors du congrès du PPE de Bucarest (Roumanie), qui s’est achevé jeudi, elle n’a recueilli que 400 voix sur les 801 délégués, seuls 499 ayant pris part au vote. Le PPE ne fait pas le même décompte : pour lui, seuls 737 délégués avaient le droit de voter pour l’élection de l