Ils sont trois. Trois prétendants à prendre la lourde suite d’Angela Merkel après seize ans de chancellerie. Un conservateur modéré, un social-démocrate tout aussi modéré et une écologiste qui l’est tout autant. Présentations.
Olaf Scholz, la tête froide
Comment cet homme qui incarne l’ennui en politique a-t-il pu devenir une star de la campagne électorale ? Olaf Scholz, le candidat de la gauche social-démocrate (SPD), n’a pas la verve d’un Willy Brandt ou l’énergie d’un Gerhard Schröder. Ses réponses semblent toujours très préparées, comme sorties d’un tiroir, d’où son surnom de Scholzomat (jeu de mots avec automate). «Mais je rigole plus qu’on ne le croit», assure-t-il.
A-t-il subi une métamorphose pour devenir si populaire ? «Non, Olaf Scholz n’a pas changé. Ce sont les Allemands qui ont découvert son style», estime Andrea Römmele, politologue à l’Hertie School of Governance à Berlin.
Il dégage une sérénité qu’on retrouve chez la chancelière. Il s’inscrit d’ailleurs dans la lignée de Merkel dont il réclame l’héritage. Comme elle, il sait garder la tête froide et n’a jamais été l’homme des révolutions. «Celui qui a des visions ferait mieux d’aller chez le docteur», iron