Les bouleversements qui vont agiter le Parlement européen au cours des cinq prochaines années ne se lisent pas en haut de la liste des résultats. Le Parti populaire européen (PPE), qui semble avoir gagné quatre sièges sur les 720 disponibles, devrait former le premier groupe comme à l’accoutumée. Il serait suivi, là aussi comme d’habitude, par les sociaux-démocrates, qui perdent six sièges, puis par les libéraux, qui perdraient une vingtaine de sièges. Le séisme s’est joué en milieu de tableau, avec la poussée, prévue depuis des mois, de l’extrême droite. Selon de premiers résultats, encore partiels à 20 h 30 dimanche soir, les eurodéputés issus des droites radicales et extrêmes représenteraient cumulés une force à peu près équivalente à celle du PPE.
L’extrême droite est heureusement divisée en deux groupes : les Conservateurs et réformistes européens (ECR) et Identité et Démocratie (ID), classé encore plus à droite et où siège notamment le Rassemblement national. A ces groupes organisés, il faut ajouter tous les élus non affiliés aux tendances anti-immigration, eurosceptiques et prorusses qui pourraient les rejoindre, voire former un troisième groupe. Parmi eux, on compte par exemple les Hongrois du Fidesz, le parti de Viktor Orbán, qui ont récolté 44 % des voix dimanche, ce qui devrait leur valoir