Dans le système complexe des élections au Royaume-Uni, les Anglais et Gallois sont appelés ce jeudi 2 mai aux urnes pour élire, selon le lieu où ils habitent, leur maire, leurs conseillers municipaux ou les fonctionnaires chargés de superviser les forces de police. Alors que le Parti conservateur est toujours 20 points derrière l’opposition dans les sondages, les résultats de ce scrutin seront un dernier test de son impopularité après quatorze ans au pouvoir.
«Les gens ne votent pas de la même manière aux élections locales qu’aux élections législatives : les plus petits partis, comme les Verts ou les Libéraux-Démocrates, ont tendance à y enregistrer de meilleures performances», remarque John Curtice, politologue à l’université de Strathclyde. Pour autant, ces résultats seront perçus comme un indicateur de l’humeur générale des Britanniques. En effet, depuis l’arrivée de Rishi Sunak au poste de Premier ministre en novembre 2022, toutes les élections anticipées (celles organisées à l’échelle d’une circonscription pour remplacer un député) se sont soldées par des pertes majeures pour les conservateurs, qui ont tout juste réussi à préserver l’ancien fief de Boris Johnson, près de Londres.
Les sièges en jeu ce jeudi l’ont été pour la dernière fois en 2021. «Ça paraît lointain, mais Boris Johnson était alors Premier ministre, et le gouvernement avait réussi un bon coup de communication en persuadant le public que le déploiement rapide du vaccin contre le coronavirus était