Nigel Farage a passé une partie de la nuit du jeudi 1er au vendredi 2 mai dans sa voiture, à attendre le résultat final de l’élection partielle de Runcorn et Helsby. Il y a encore un an, lors des législatives de 2024, cette circonscription du nord-ouest de l’Angleterre, toute proche de Liverpool, comptait parmi les 50 sièges les plus sûrs pour le Labour, qui y avait remporté la majorité avec 14 000 voix d’avance. La démission de son député travailliste, forcé de se retirer après s’être battu avec un administré, y a déclenché un nouveau vote. Un de ceux qui n’auraient pas dû présenter de difficulté particulière pour le gouvernement.
Pendant la campagne, le Premier ministre, Keir Starmer, n’a pas jugé bon de se déplacer. Aurait-il dû le faire ? Aux petites heures du matin, un recompte est annoncé : Reform UK, parti populiste d’extrême droite, semble avoir quatre voix d’avance sur le Labour. Jubilant, Nigel Farage n’attend pas le verdict pour se réjouir de l’ajout d’un cinquième député à sa cohorte turquoise au Parlement. Quelques heures plus tard, toutes les additions faites, l’écart monte à six voix. «Nous sommes le parti d’opposition au gouvernemen