Il n’existe pas de «mode d’emploi du royal», un petit guide pratique qui détaillerait ce à quoi s’attendre lorsque l’on met le pied dans cet univers parallèle et si particulier. S’il existait, le premier mot qui y figurerait serait peut-être «solitude». La royauté isole, elle sépare et vous place à part, loin des autres. Seul.
C’est seule que la reine Elizabeth II a attendu, dans la chapelle Saint-Georges du château de Windsor, le cercueil de son époux, le prince Philip, dont les funérailles se sont tenues ce samedi, une semaine après son décès à 99 ans. C’est seule, petite silhouette un peu courbée, toute de noir vêtue, chapeau et masque sur le visage compris, qu’elle a observé la minute de silence nationale à 15 heures, juste avant que le cercueil n’entre dans l’église. Et seule encore, à distance respectable de son deuxième fils, Andrew, qu’elle a suivi tout le service, avant de remonter dans la Bentley royale bordeaux qui l’a ramenée vers le château, à quelques centaines de mètres de là. Toujours seule.
Les tabloïds aux affûts ont juré avoir vu une larme couler sur sa joue. La vérité est que l’on n’a rien vu. La reine est restée tête baissée, couverte d’un grand chapeau noir et rien n’a percé de son humeur, de ses pensées, de ses émotions. Comme d’habitude.
Pourtant, la veille