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Royaume-Uni

Emeutes d’extrême droite en Angleterre : une première crise pour le gouvernement Starmer

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Des éléments violents d’extrême droite utilisent l’attaque au couteau qui a coûté la vie à trois petites filles, blessé huit autres ainsi que deux adultes à Southport (ouest de l’Angleterre) le 29 juillet, pour lancer des émeutes.
Lors d'une manifestation anti-immigration à Rotherham, samedi 4 août 2024. (Danny Lawson/AP)
par Marie Billon, intérim à Londres
publié le 5 août 2024 à 17h27

Après un week-end de violences dans plusieurs villes anglaises, le Premier ministre, Keir Starmer, a tenu sa première réunion sécurité d’urgence (Cobra) à Downing Street ce lundi matin. Au pouvoir depuis un mois tout juste, le chef de gouvernement travailliste affronte sa première crise. «Il est d’autant plus sous pression, explique Martin Farr, professeur de sciences politiques à l’université de Newcastle, qu’il a été procureur général [de 2008 à 2013, ndlr] et que la loi et l’ordre sont considérés comme un point faible de la gauche.»

Alors qu’un certain calme semblait revenir lundi dans la journée, la police a procédé à plus de 450 arrestations depuis le début des émeutes. C’est pour cette raison que Keir Starmer a annoncé des mesures dès le 1er août, notamment une nouvelle capacité de coopération entre les forces de police régionales pour court-circuiter les fauteurs de troubles qui se déplacent pour participer aux émeutes. «L’approche du gouvernement Starmer est axée sur la criminalisation, explique Patrick Diamond, ancien conseiller des Premiers ministres Tony Blair et Gordon Brown. Il a bien insisté sur le fait que les personnes qui se livrent à des actes violents inspirés par l’extrême droite commettent des délits