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Libération
L’après-Merkel

En Allemagne, campagne dans le brouillard pour la chancellerie

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Elections en Allemagnedossier
Le premier débat télévisuel entre les trois prétendants à la succession de la chancelière n’a pas permis de faire émerger un candidat sérieux dans une course où les écologistes et les conservateurs sont en position de faiblesse.
Premier débat télévisé pour les candidats à la chancellerie allemande. De gauche à droite et au second plan : Armin Laschet, candidat de la droite (CDU) ; au centre, Annalena Baerbock, candidate des écologistes (Die Grünen) ; Olaf Scholz, candidat de la gauche (SPD). Berlin, le 29 août. (Michael Kappeler/AP)
par Christophe Bourdoiseau, correspondant à Berlin
publié le 30 août 2021 à 12h45

Qui remplacera Angela Merkel à la chancellerie ? Plus l’échéance électorale approche, moins on y voit clair. A un mois des élections du 26 septembre, aucun des trois prétendants les plus sérieux n’aura réussi à se démarquer, dimanche soir, lors du premier débat grand télévisé. Difficile de différencier le candidat de la droite (CDU), Armin Laschet, celui de la gauche (SPD), Olaf Scholz, et des écologistes (Die Grünen), Annalena Baerbock, trois candidats qui tournent actuellement autour des 20 % dans les sondages.

Ils sont d’accord sur presque tout, sur la transition énergétique, sur l’OTAN, sur la politique sociale, sur l’Europe. Ils sont tous contre la vaccination obligatoire y compris pour certaines professions. Ils sont tous extrêmement prudents dans leurs annonces. Interdire les vols charter ou low cost vers Majorque, la destination touristique préférée des Allemands ? Non ! Chacun doit rester libre de passer ses vacances où il veut.

Ce débat télévisé était surtout essentiel pour Armin Laschet qui poursuit une chute vertigineuse dans les sondages alors que sa victoire était acquise au début de l’année. Ce rendez-vous sur la chaîne privée RTL était une chance pour lui de retourner la situation alors que l’Union chrétienne-démocrate (CDU) est menacée de se retrouver sur les bancs de l’opposition. La perspective d’une défaite fait tellement paniquer la droite que les spéculations se poursuivent sur un changement de candidat dans la dernière ligne droite. Les conservateurs reg