C’est un jour historique. Mais pas dans le bon sens du terme. Ce qu’il s’est joué ce mercredi 29 janvier 2025 au Parlement fédéral (Bundestag) restera gravé dans les mémoires comme un jour noir pour la démocratie allemande. Un jour où les rires des députés d’extrême droite ont résonné dans l’hémicycle face aux visages défaits des sociaux-démocrates, des écologistes et de la gauche radicale (Die Linke).
En effet, pour la première fois dans l’histoire de la démocratie allemande d’après-guerre, un parti démocratique a sciemment accepté le soutien de l’extrême droite au Parlement. En obtenant les voix de l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) pour un durcissement de politique migratoire, Friedrich Merz, le président de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et candidat à la chancellerie aux élections anticipées du 23 février, a brisé le cordon sanitaire contre l’extrême droite alors qu’il l’avait, jusqu’à présent, toujours défendu.
Il y a encore quelques semaines, le favori du scrutin avait promis aux députés des partis démocratiques qu’il ne passerait jamais de texte avec le soutien de l’extrême droite. Certes, une résolution n’est pas une loi mais un simple «signal» lancé au gouvernement pour un changement de politique. Mais le signal d’un changement de dogme a