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Libération
Vu de Berlin

En Allemagne, Friedrich Merz s’abrite derrière la «raison d’Etat» pour justifier sa solidarité inconditionnelle envers Israël

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Coincé entre la «raison d’Etat» et le respect du droit international, le chancelier ne suivra pas Macron sur la reconnaissance de l’Etat de Palestine.
Le chancelier allemand Friedrich Merz à Berlin, le 21 juillet. (Odd Andersen /AFP)
par Christophe Bourdoiseau, correspondant à Berlin
publié le 25 juillet 2025 à 13h01

On pensait que Friedrich Merz oserait un virage dans la politique de l’Allemagne envers Israël. Allié inconditionnel de l’Etat hébreu en raison de la responsabilité historique de son pays dans la Shoah, le nouveau chancelier avait haussé le ton ces dernières semaines en exigeant du gouvernement Nétanyahou l’arrêt des combats et plus de livraisons humanitaires à Gaza.

«Infliger de telles souffrances à la population civile, comme cela a été de plus en plus le cas ces derniers jours, ne peut plus être justifié par la lutte contre le terrorisme du Hamas», avait estimé Merz en demandant aux Israéliens de «mettre fin aux interventions militaires massives».

L’attaque surprise d’Israël contre l’Iran en juin a pourtant démontré que l’Allemagne restait, aux côtés des Etats-Unis, le plus fidèle allié de l’Etat hébreu en Europe. Friedrich Merz