Si les Allemands votaient ce dimanche, ils éliraient sans doute une chancelière écologiste. Jamais dans l’histoire de la République fédérale, les Verts n’avaient été aussi populaires, alors même que les Allemands aspirent au changement politique pour les élections du 26 septembre, après les seize ans de règne d’Angela Merkel.
Plus la fin de la pandémie approche, plus le thème de l’environnement refait surface. A moins de cinq mois des législatives, les écologistes récoltent 26% des intentions de vote, trois points devant l’Union chrétienne-démocrate (CDU), selon DeutschlandTrend, le sondage mensuel de référence de la télévision publique (ARD), publié jeudi.
Sauveurs du climat
Alors que le pays compte près de deux millions de réfugiés, le débat sur le droit d’asile – thème de la campagne de 2017 – n’intéresse plus personne. «Nous avons réussi en partie l’intégration des réfugiés de 2015 et 2016», explique Gero Neugebauer, politologue à l’Université libre de Berlin.
Si bien que les écologistes et leur cheffe de file, Annalena Baerbock, mènent la danse. A part l’extrême droite, tous les candidats courent derrière eux, cherchant à se présenter comme des sauv