Des scènes de confusion : début janvier, des manifestants ont empêché Robert Habeck, le ministre allemand de l’Economie et du Climat, qui revenait de l’île de Hooge, dans lenord du pays, de descendre du ferry. Des centaines de personnes étaient venues lui faire part de leur mécontentement et, même si la situation n’a pas dégénéré, elle a donné le coup d’envoi d’un mois de manifestations très suivies.
Les agriculteurs allemands s’opposent au projet de réduction des aides fiscales les concernant, notamment sur le diesel et l’immatriculation des véhicules. Mais si la plupart des manifestations, qui ont débuté en décembre, étaient pacifiques, certaines ont été le théâtre d’actions radicales. A Kassel, Stuttgart ou Berlin, des feux tricolores, symboles de la coalition tripartite au pouvoir, ont ainsi été accrochés à une potence.
Le point commun entre ces deux incidents ? Le Landvolk, un mouvement fondé dans les années 1920 dans le nord de l’Allemagne en réponse à la crise agricole. Les actions de ses membres, qui allaient du refus de s’acquitter de leurs impôts à la pose d’explosifs, ont contribué à l’accession au pouvoir des nazis.
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Aujourd’hui, le Landvolk a de nouveau le vent en poupe dans certains milieux. Son drapeau a été brandi dans un nombre grandissant de manifestations d’agriculte