«Un fusil d’assaut AK-47, plusieurs pistolets et une grande quantité de munitions ont été découverts» au moment de leur interpellation. Trois membres présumés du Hamas ont été arrêtés à Berlin, ce mercredi 1er octobre. Selon le parquet fédéral allemand, ils sont suspectés d’avoir acquis des armes destinées à des «attentats meurtriers visant des établissements israéliens ou juifs en Allemagne». Ces individus sont décrits comme des «opérateurs étrangers» du mouvement islamiste, impliqué dans les attaques du 7 octobre 2023 qui ont causé la mort de plus de 1 200 personnes en Israël.
Le ministère public identifie les trois hommes comme étant Abed Al G. et Ahmad I., deux «citoyens allemands», ainsi que Wael F. M., «né au Liban». La nationalité de ce dernier n’a pas été établie avec certitude. Selon le parquet, les suspects se consacraient «depuis au moins l’été 2025» à l’acquisition «d’armes à feu et de munitions» en Allemagne pour le compte du mouvement islamiste palestinien. Ils seront présentés jeudi à un juge d’instruction qui statuera sur les demandes de détention provisoire émises par le parquet.
Vu de Berlin
La guerre en Israël et en Palestine trouve une résonance particulière en Allemagne, en raison de la responsabilité du pays dans la Shoah. Berlin est encore aujourd’hui l’un des plus grands soutiens de l’Etat hébreu. Si l’Allemagne a dénoncé les «souffrances à la population civile» infligées par Tsahal depuis le début de ses opérations militaires en 2023 (plus de 66 000 Gazaouis ont été tués, selon les chiffres du ministère de la Santé dans l’enclave, jugés fiables par les organisations internationales), elle s’est refusée à suivre la France et le Royaume-Uni dans leur décision de reconnaître un Etat palestinien.
Lors d’un discours prononcé mi-septembre dans l’enceinte de la synagogue de Munich, le chancelier Friedrich Merz avait répété vouloir faire «tout ce qui est en [son] pouvoir pour permettre aux Juives et aux Juifs de vivre, célébrer et étudier sans crainte dans toute l’Allemagne».