«Nous ne tolérons aucune menace contre les juifs en Allemagne. Les soupçons qui pèsent sur l’homme soupçonné d’être un agent de l’Iran doivent être totalement éclaircis», a écrit le ministère allemand des Affaires étrangères sur X. L’Allemagne a convoqué ce mardi 1er juillet l’ambassadeur iranien après l’arrestation d’un homme soupçonné d’espionnage pour le compte de Téhéran, avec comme cibles des organisations et des personnes juives.

La justice allemande avait communiqué sur cette affaire plus tôt dans la journée, assurant qu’un suspect, arrêté au Danemark, avait «reçu l’ordre d’un service de renseignement iranien de recueillir à Berlin des informations sur des lieux juifs et certaines personnes juives», qui auraient servi à préparer d’autres opérations «pouvant aller jusqu’à des attentats», selon le parquet fédéral allemand.

L’homme a espionné trois propriétés en juin, «probablement dans le but de préparer d’autres activités de renseignement en Allemagne, incluant probablement des attentats terroristes contre des cibles juives», ajoute le parquet. Identifié sous le nom de Ali S., l’espion présumé a été arrêté jeudi dernier à Aarhus, cité portuaire dans l’est du Danemark, sur mandat d’arrêt délivré par la justice allemande, qui a demandé son extradition.

D’après le média allemand Der Spiegel, l’espion, d’origine afghane, aurait notamment photographié des bâtiments, dont le siège de la Société germano-israélienne, pour le compte de la Force Al-Qods, une unité d’élite des Gardiens de la révolution en Iran.

L’Allemagne est en état d’alerte maximale face à d’éventuelles attaques contre les Juifs depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

En septembre, la police allemande a tué un jeune Autrichien musulman connu pour radicalisation religieuse, qui s’apprêtait, selon les autorités, à commettre un attentat contre le consulat israélien à Munich.

Un ressortissant germano-iranien a été emprisonné fin 2023 pour avoir projeté l’incendie d’une synagogue à Bochum, dans l’ouest de l’Allemagne, en 2022. Les autorités ont déclaré que le projet avait été planifié avec l’aide «d’agences étatiques iraniennes».