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Balkans

En Bosnie-Herzégovine, le nationaliste Dodik menace et alarme à tout-va

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Lors d’une session extraordinaire du Parlement régional, le leader prorusse et sécessionniste des Serbes de Bosnie a fixé un délai de sept jours pour que le haut représentant international retire sa réforme électorale, avant de critiquer les Bosniaques et de nier à nouveau le génocide de Srebrenica.
Milorad Dodik, le président de la Republika Srpska, le 8 janvier. (Marko Djurica/Reuters)
publié le 29 mars 2024 à 14h29

Le compte à rebours est relancé, dans des termes inquiétants. Le chef politique des Serbes de Bosnie, Milorad Dodik, a menacé jeudi 28 mars de bloquer les institutions centrales de la Bosnie-Herzégovine si le haut représentant international, l’Allemand Christian Schmidt, ne retire pas ses réformes électorales «dans un délai de sept jours». Mardi 26 mars, l’ancien ministre de Merkel a imposé des modifications à la loi électorale afin d’en garantir l’intégrité par des améliorations techniques, après que les chefs des trois communautés du pays (Bosniaque, Croates et Serbes) ne sont pas parvenus à se mettre d’accord après des mois de négociations.

Nommé en 2021, Schmidt, dont le rôle est de veiller au respect de l’accord de paix de Dayton en 1995, entend améliorer notamment l’enregistrement biométrique des électeurs, la numérisation des bulletins aussitôt lors du vote et le financement des campagnes électorales pour réduire les possibilités de fraude. Ces changements du code électoral font partie des principaux critères imposés par Bruxelles pour l’intégration européenne de la Bosnie, qui a obtenu le 21 mars l’accord des dirigeants de l’Union européenne pour l’ouverture de négociations d’adhésion.

Milorad Dodik n’en veut pas. Jeudi, lors d’une session extraordinaire du