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En Bosnie-Herzégovine, l’introuvable parti écolo

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La myriade de mobilisations écologistes dans le pays laisse entrevoir une société capable de s’unir largement contre la corruption et la course au profit, sans réussir néanmoins à peser sur les institutions politiques.
Rassemblement contre la construction d'une petite centrale hydroélectrique sur la rivière Bosna, dans la ville de Zenica, en Bosnie-Herzégovine. (Dado Ruvic/Reuters)
publié le 2 septembre 2021 à 14h41

La Bosnie-Herzégovine bourgeonne de mobilisations écologistes. Ces initiatives qui se fédèrent peu à peu donnent à voir un visage renouvelé du pays, engagé et uni contre la destruction de l’environnement. Le milieu des années 2000 a vu la naissance d’une première génération d’associations écolos dans les grandes villes de Bosnie, comme Eko Forum à Zenica, fondé en 2008, ou Eko Action, lancé l’année suivante à Sarajevo. Plus récemment, elles ont été rejointes par une myriade de mouvements locaux qui se montent contre un projet précis dénoncé comme destructeur de l’environnement. Il faut dire qu’en cette matière, le pays en connaît un rayon. Sa capitale figure régulièrement parmi les villes les plus polluées du monde l’hiver ; l’été, les rivières disparaissent sous les déchets, la sécheresse prive des communes d’eau et accentue les incendies, les centaines de projets de petites centrales hydroélectriques bétonnent le réseau fluvial… La liste des plaies de la Bosnie-Herzégovine n’en finit pas de s’allonger.

Les associations plus anciennes s’attachent à fédérer toutes les initiatives locales. Elles ont ainsi constitué plusieurs réseaux nationaux, pour faire prendre conscience de l’existence de problématiques environnementales communes, faire circuler les informations et partager les expertises. «Cela permet aussi de peser plus face au gouverneme