Les affiches des candidats ont littéralement envahi les rues de Sarajevo. Le long des routes et à chaque coin de rue, des dizaines de visages, et des slogans qui peinent à susciter l’enthousiasme des Bosniens. «Cette fois-ci, il faut que ça change, souffle Alma, une quadragénaire venue récupérer sa fille dans une école du centre. Si après ces élections, c’est encore Izetbegovic, Dodik et Covic, je partirai… Je serai obligée de le faire pour ma fille, pour qu’elle ne grandisse pas dans ce pays où rien ne fonctionne.» Trois chefs, et trois partis, SDA (Bosniaques), SNSD (Serbes) et HDZ (Croates). Les formations ethno-nationalistes peuvent-elles perdre la main sur les destinées d’une Bosnie-Herzégovine dont ils n’ont cessé d’attiser les divisions héritées de la guerre fratricide des années 90 ?
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Du côté des oppositions, on veut y croire. Le ras-le-bol d’une population excédée par l’absence de changement et une corruption endémique a fait se lever un vent de renouveau il y a deux ans, lors des élections locales. Les partis au pouvoir avaient alors