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En Bulgarie, la corruption au grand jour

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Depuis le départ de l’ancien Premier ministre Boïko Borissov, les révélations sur un système de corruption généralisé se multiplient. Les partis protestataires espèrent en profiter pour remporter la mise aux élections législatives de la semaine prochaine.
Affiche électorale du Premier ministre bulgare et chef du parti de centre-droit GERB Boyko Borissov à Bankya, le 2 avril. (NIKOLAY DOYCHINOV/AFP)
publié le 3 juillet 2021 à 15h27

Depuis un mois et demi, Georgi Nachev a disparu. Le directeur de l’inspection des finances publiques bulgares ne s’est pas présenté au travail depuis mai et il ne répond pas aux appels de son supérieur, le ministre des Finances par intérim, qui a tenté sans succès de lui communiquer son avis de mise à pied par voie d’huissier. Un chien policier aurait même été mis à contribution pour retrouver sa trace. Pourtant, tout porte à croire que la disparition de Georgi Nachev est volontaire, contrôlée, et limitée à l’évitement de ses supérieurs. Comme d’autres hauts fonctionnaires bulgares, il a cessé le travail à l’entrée en fonction du gouvernement intérimaire qui pilote le pays depuis le 11 mai et jusqu’aux prochaines élections législatives fixées pour le 11 juillet.

Le précédent scrutin qui s’est tenu en avril n’a pas permis de former de gouvernement de plein exercice. Pour la première fois depuis 2014, le Premier ministre sortant Boïko Borissov et son parti conservateur du Gerb ont dû céder le pouvoir, secoués par l’émergence de nouveaux partis antisystème ou anticorruption. Et depuis qu’ils ne contrôlent plus les principales institutions du pays, les scandales éclatent les uns derrière les autres.

En mai, le ministre de l’Intérieur par intérim a révélé qu’une trentaine de membres de trois partis d’opposition avaient été placés