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En Bulgarie, le gouvernement intérimaire fait de l’œil à Moscou

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
L’exécutif nommé le 1er août par le président prorusse envisage de se tourner à nouveau vers Gazprom, alors que les livraisons de gaz en provenance de Russie sont à l’arrêt depuis le mois d’avril.
Des centaines de Bulgares se sont rassemblés, le 10 août, dans le centre-ville de Sofia pour exprimer leurs craintes d'un changement de politique étrangère du nouveau gouvernement. (Valentina Petrova/AP)
publié le 17 août 2022 à 8h05

Le gouvernement intérimaire bulgare n’est au pouvoir que depuis seize jours mais il s’apprête déjà à affronter sa deuxième manifestation. Lors de la première, la semaine dernière, les manifestants ont brandi drapeaux européens et pancartes «Gazprom go home» sous les fenêtres du Premier ministre par intérim, accusé de faire prendre au pays un virage pro-russe. Les protestataires ne manquent pas d’arguments. Gulub Donev a été nommé par le président Roumen Radev, un homme qui a toujours cultivé ouvertement sa proximité avec Moscou. Son gouvernement, censé se borner à la gestion des affaires courantes, s’est échiné dès son entrée en fonction à envoyer des signaux de bonne volonté au Kremlin.

Le contraste ne pourrait pas être plus marqué qu’avec l’exécutif précédent. Avant de chuter, notamment après des divisions sur l’attitude à adopter vis-à-vis de la Russie, le gouvernement de Kiril Petkov s’était résolument rangé aux côtés de l’Ukraine et avait refusé de payer son gaz en roubles. En conséquence, la Bulgarie avait été, au côté de la Pologne, le premier pays à se faire couper le gaz par Mos