C’est un duel entre pompiers et éléments qui se joue en Catalogne. L’incendie dévastateur qui s’est déclaré ce lundi à Paüls, dans la province de Tarragone, dans le nord-est de l’Espagne, avance au gré du vent. Et l’intervention des pompiers pour maîtriser le sinistre est soumise à l’instabilité des conditions météorologiques dans la région. Dès lundi 7 juillet, les fortes rafales de vent ont attisé les flammes, leur permettant de progresser à toute vitesse pendant des heures, et de laisser le feu se répandre sur les sept communes limitrophes du parc naturel des Ports.
Déclaré le 7 juillet à 12 h 28, l’incendie a ravagé plus de 3 200 hectares en Catalogne, et contraint 18 000 personnes au confinement. Ce mercredi, après une nuit intense marquée par l’intervention de 460 personnes et 120 véhicules, l’Agence de protection civile de la generalitat (le gouvernement de Catalogne) a levé le confinement dans toutes les municipalités, à l’exception de Paüls – commune dans laquelle s’est déclaré le sinistre. Mais l’incendie reste actif.
Mistral incontrôlable
«La nuit, marquée par des vents forts avec des rafales allant jusqu’à 90 kilomètres à l’heure, a compliqué le travail d’extinction», ont expliqué mardi matin les pompiers sur X – après une première nuit de lutte. Le déploiement de plus de 300 pompiers, d’une centaine de soldats de l’Unité militaire d’urgence et d’une douzaine d’hydravions et d’hélicoptères a été compromis par la puissance du vent, «redouté pour sa capacité à se propager comme