«Rendre plus court le chemin vers l’indépendance.» L’un des principaux slogans des marches souverainistes prévues ce mercredi 11 septembre en Catalogne ne manque pas de sel. Précisément parce que jamais la route menant au divorce avec l’Espagne n’était apparue aussi précaire, improbable, voire irréaliste. Comme chaque année, la Diada, jour national catalan, est l’occasion pour les tenants du séparatisme de faire une démonstration de force de l’adhésion populaire à leur projet. Or, le soufflé semble bel et bien retombé.
Même s’ils seront à coup sûr des dizaines de milliers à marcher à Barcelone, Gérone, Lérida, Tortosa et Tarragone, le cœur n’y est plus. On est très loin de l’ardeur fébrile qui présidait aux veilles des Diada d’entre 2010 et 2017. Comme celle de 2014 quand 1,8 million de Catalans défilaient dans les rues barcelonaises – un chiffre considérable au regard d’une population régionale de 7,5 millions de personnes. Y était repris avec ferveur Som una nació, nosaltres decidim («Nous sommes une nation, c’est à nous de décider»).
D’ores et déjà, les deux entités sécessionnistes de la société civile qui convoquent les marches de la cuvée 2024 ont admis ce déclin