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Couronnement de Charles III : entre «not my king» et toi-toi mon roi, la cérémonie vue par « Libé »

Huit mois après la mort d’Elizabeth II, son fils de 74 ans a été couronné ce samedi 6 mai 2023 à l’abbaye de Westminster. Revivez la journée, des temps forts à Londres aux réactions dans un pub parisien en passant par des pastilles de nos spécialistes ès folklore british.
Le roi Charles III dans son carrosse doré, rejoint son palais de Buckingham après son couronnement, le 6 mai 2023. (SEBASTIEN BOZON/AFP)
publié le 6 mai 2023 à 8h59
(mis à jour le 6 mai 2023 à 13h37)

En résumé

- Charles III est légalement roi depuis le dernier soupir de sa mère Elisabeth II. Manquaient la couronne en or massif, les spectres, le trône… et les télévisions du monde entier. C’est chose faite. La cérémonie a lieu ce samedi 6 mai midi à Londres. Charles et Camilla ont fait l’aller-retour entre le Palais de Buckingham et l’abbaye de Westminster en calèche modernisée (un oxymore). Sous la pluie et en présence d’une foule éparse.

- Dans un pays ravagé par la crise économique, appauvri par l’inflation et isolé par le Brexit, cette occasion d’unité est à coup sûr un divertissement bienvenu. Du moins pour les 60 % de Britanniques encore attachés à la monarchie, chiffre en baisse de 10 points en dix ans. Et pour les fétichistes de la noblesse de sang, all over the world.

il y a 734 jours

This is the end : des saluts au balcon de Charles, mais pas de baiser royal avec Camilla (ni de Harry). Et voilà, on est arrivé au bout de la journée du couronnement, avec la traditionnelle scène du balcon. Il pleut, c’est totalement normal. Le roi Charles et la reine Camilla sortent sur le balcon de Buckingham palace, entourés d’abord des petits pages qui ont passé la journée à porter leurs capes d’hermine. Il y a George, 9 ans, deuxième dans l’ordre de succession au trône après son père William. La foule en délire trempée, sous parapluies et ponchos, les salue. Charles arbore un sourire satisfait, la couronne est un peu penchée sur son crâne, comme s’il portait un béret (de quinze kilos), mais, visiblement, il est à l’aise. Bien plus que Camilla, sourire plus crispé, qui n’ose pas trop bouger la tête et craint visiblement que sa couronne bascule. Le couple royal est vite rejoint par les membres «qui travaillent», les «Working royals» de la famille. A savoir, William et Kate, la princesse Anne, sœur du roi et son époux Timothy, le prince Edward, frère du roi et son épouse Sophie. En revanche, comme anticipé, pas de trace de l’autre frère, Andrew, banni pour ses fréquentations avec le prédateur sexuel Jeffrey Epstein, ou de Harry, fils du roi, l’exilé volontaire de la famille royale.

Après le passage d’une parade aérienne un peu réduite par rapport au plan initial en raison de la météo capricieuse, close par le somptueux survol des neuf Red Arrows (l’équivalent de la Patrouille de France), les souverains se sont retirés. Avant de revenir pour un bis et un dernier salut. En revanche, pas de baiser royal au balcon, faut pas rêver non plus. Pourtant, même à 74 et 75 ans respectivement, ça aurait eu un certain cachet. Par Sonia Delesalle-Stolper.

il y a 734 jours

Dans le public londonien, Laurence une Française vibre au côté «très punk et très tradi des Anglais». Il n’y a pas que des Britanniques dans le public. Marisa, roumaine de 22 ans, est «fascinée» par la cérémonie. Fatima, arrivée d’Iran il y a quatre ans, ne tarit pas d’éloges : «J’aime tellement l’histoire de ce pays. C’est très ordonné, très normal, très rangé». Il y a aussi la Française Laurence, retraitée venue de Lyon et enchantée par le côté «très punk et très tradi des Anglais». «Tout le monde se moque de moi quand je dis que je suis fan de la famille royale, mais depuis que Nick Cave a avoué dans le Guardian que lui aussi ressentait un attachement inexplicable à la royauté, j’ai l’impression d’avoir un peu de légitimité !» Si Mister Cave en personne le dit… Par notre reporter Juliette Démas.

il y a 734 jours

Le Balcon, le Balcon ! On y est presque. Le carrosse est arrivé à Buckingham palace sur lequel flotte l’étendard royal et pas l’Union Jack. Charles et Camilla vont prendre quelques minutes pour se remettre du mal de mer provoqué par ce retour en carrosse sans amortisseurs, puis, enfin, nous aurons droit au «Grand Finale», la scène du balcon. L’accès au Mall, l’immense avenue qui part de Trafalgar Square au Palais et le rond-point devant Buckingham, va être ouvert au public. Une fois la foule rassemblée, les rideaux seront tirés, les fenêtres ouvertes et le roi et la reine fraîchement couronnés viendront saluer leurs sujets. Quelques minutes après, d’autres membres de la famille les rejoindront. Lesquels ? C’est le dernier suspense de la journée. Si William et Kate seront à coup sûr présents, rien ne dit que Harry, le fils rebelle, aura accès au balcon. Il n’est pas impossible qu’il soit déjà en route vers l’aéroport pour repartir aux Etats-Unis fêter les quatre ans de son fils Archie.

il y a 734 jours

Jo Biden salue la «longue amitié» américano-britannique, Ursula von der Leyen «un symbole de stabilité». Du baume au cœur pour la diplomatie britannique qui peine à renforcer sa relation privilégiée avec les Etats-Unis depuis sa sortie de l’UE. Pas rancunière, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, présente dans l’abbaye de Westminster, a jugé que le couronnement de Charles III «est un témoignage de la force durable de la monarchie britannique, un symbole de stabilité et de continuité» sur son compte Twitter.

il y a 734 jours

Deux trajets, deux carrosses. Et voilà le Golden State Coach ! Le carrosse est de tous les couronnements depuis 1 821 et le sacre de George IV, l’oncle de Victoria. Sept mètres de long, doré à l’or fin et tellement lourd (4 tonnes) qu’il faut huit chevaux pour le tirer. Victoria le détestait, tellement on y est mal assis. On notera que la procession du roi et de la reine a été diablement raccourcie en soixante-dix ans. En 1953, Elizabeth et le prince Philip avaient paradé jusqu’à Hyde Park Corner avant de rejoindre Westminster, soit 5 miles (plus de 7 kilomètres), alors que cette fois, on se contentera de deux petits kilomètres. Evidemment, ça fait moins de place pour se masser sur le trajet, mais en 1953, on n’avait pas installé d’écrans géants à Saint James Park et à Green Park…

il y a 734 jours

La fin de la cérémonie approche, il pleut. L’hymne God Save The King a retenti. Le roi et sa couronne s’apprêtent à sortir de l’abbaye de Westminster. Il est suivi de sa reine Camilla. Et puis de son héritier William et son épouse Catherine. Retour du couple couronné au palais de Buckingham en carrosse, après une cérémonie quand même très - trop ? - religieuse.

il y a 735 jours

Chips de couronnement à Londres. Pour s’occuper pendant la messe, on casse la croûte dans le parc : scotch eggs et chips de couronnement, qu’on mange dans des assiettes Union Jack, sous son parapluie Union Jack, avec son pull Union Jack et son chapeau Union Jack. Amanda, 55 ans, a conduit depuis Manchester avec ses trois enfants. Ultra-équipée, pour elle, c’est «juste le meilleur jour de l’année». Rien que ça. Par notre royale reporter Juliette Démas

il y a 735 jours

«Je commence à être un peu saoule» au Bowler à Paris. «God save the king !» Quand retentit la bénédiction tant attendue au son des trompettes, c’est l’euphorie au Bowler à Paris. Enfin le pub sort de son flegme tout britannique. On entrechoque des pintes en souhaitant «longue vie» au roi, devant un fish and chips. Au comptoir, toujours rivée sur la BBC, Mary attaque sa deuxième pinte. «Je commence à être un peu saoule», confesse la quadragénaire, en chipant des frites à sa voisine. Elle admet aussi aimer ce vieux roi (74 ans) longtemps détesté, à proportion inverse de l’amour «aveugle» porté à Diana. Sa fidélité à Camilla, aimée envers et contre tous, «force le respect» selon elle. A la table voisine, cinq quinquas, touristes anglaises en goguette à Paris, ont les yeux qui brillent. Des familles d’expatriés débarquent. On installe les enfants sur les tabourets. Deux rouquins, un frère et une sœur, regardent l’écran géant, bouche bée, en sirotant une limonade. Par Eve Szeftel

il y a 735 jours

Camilla reine d’Angleterre ? C’est le moment de se souvenir que son mariage avec Charles en 2005, huit ans après le décès de Diana, a été un peu bousculé. Ce devait être l’événement de 2005, prévu pour le 8 avril et patatras… Jean Paul II meurt et ses funérailles sont organisées pour le 8 avril. La noce, célébrée à la chapelle Saint George de Windsor, est repoussée de 24 heures. Décidément…

il y a 735 jours

William, héritier du trône, vient de prêter allégeance à son roi (et accessoirement père), Camilla couronnée. Le bisou qui a suivi était un peu formel, mais bon, dans l’émotion du moment on peut comprendre. Toute l’assemblée vient aussi de prêter allégeance, bref, tout le monde est d’accord, c’est lui le roi. Puis c’est le tour de Camilla d’être couronnée. C’est fait. On la sent un peu inquiète pour la stabilité de sa couronne… Il fut un temps où Charles rêvait d’être son tampon hygiénique. Aujourd’hui, elle est sa reine. Quel chemin parcouru tout de même ! (Une pensée pour Lady Di).

il y a 735 jours

Depuis Hyde Park : «Vas-y Charlie» ! Les deux pieds dans la boue, les Britanniques ont assisté à la cérémonie en criant des encouragements. «Vas-y Charlie !» «C’est bon, il a la couronne !». Matt, les larmes aux yeux, y voit «la continuation de l’Histoire». Pour lui, «notre système qui mélange pouvoir héréditaire et assemblée élue est très bien fait». Lui qui assiste aux cérémonies le plus souvent devant la télévision est ravi : «tout le monde pique-nique et ignore la pluie, c’est très britannique, j’adore». Sa femme Mia est convaincue que Charles «sera très bien faire le boulot pour lequel il a été préparé»… pendant soixante-dix ans. Par notre royale reporter Juliette Démas.

il y a 735 jours

L’archevêque de Canterbury pose la couronne sur la tête du roi : «God save the king». Une petite cuillère, une chaise en bois, un morceau de rocher, une Bible, un sceptre, un globe, une épée, un gant blanc, tous ces objets sont supposés sceller le lien entre le monarque, le peuple, l’Eglise et Dieu. Le même rituel est suivi depuis plus de 1 000 ans. Sonnez trompettes ! God Save the King ! Charles III est couronné. The end (ou presque).

il y a 735 jours

L’instant sacré. C’est le moment, l’instant suprême. La tenue de cérémonie que portait le roi est ôtée, alors qu’il est caché derrière des paravents délicats. Il va être oint d’huile sacrée (et vegan). C’est le moment où son rôle spirituel, celui de chef de l’Église anglicane (un peu leur pape), est mis en valeur. Ça ne s’invente pas, après s’être déshabillé (non pas complètement !), le roi vient d’enfiler une modeste chemise blanche, puis un très simple manteau d’or, dont le nom est «supertunica». Il est assis sur le trône du couronnement. Dans quelques instants, il sera couronné.

il y a 735 jours

Football royal. Préparez-vous, voilà «Zadok The Priest» de Haendel, que vous connaissez tous, ou presque… Comment ça, ça ne vous dit rien ? Mais si ! L’espace d’un instant, vous allez avoir l’impression d’être projeté à Anfield Road ou à Old Trafford. Car si vous avez déjà jeté un œil à un match de Ligue des Champions, vous avez nécessairement entendu Zadok the Priest… vu que c’est l’hymne officiel (enfin, un peu adapté tout de même) de la plus prestigieuse des coupes d’Europe. Le morceau a été composé en 1727 et a résonné dans Westminster à chaque couronnement depuis, mais il est désormais surtout rentré dans l’oreille des fans de foot. Et comme mardi, Manchester City défie le Real de Madrid en demi-finale, il est possible que dans le nord de l’Angleterre, ce soit la version footballistique qui soit la plus attendue.

il y a 735 jours

La couronne de Saint-Edward quezako ? (c’est pour bientôt, juste après l’onction et le sermont écolo-anglican de l’archevêque). Avec sa structure en or de 30 cm de haut et ses 444 pierres précieuses, a beau être couverte de velours d’hermine, est reste assez inconfortable. Le principal problème est son poids : 2,23 kg, soit presque d’un (petit) nouveau-né ou d’une trentaine de couleuvres. Elizabeth II avait dû s’entraîner à la porter pendant des semaines avant le jour J. Pour Charles, on ne sait pas, mais il l’échangera illico pour la Couronne Impériale, plus légère. Il a le dos solide, mais pas à ce point. Il s’agit d’ailleurs d’une reconstitution : l’originale a été désassemblée sous Cromwell au XVIIe siècle, après l’exécution de Charles Ier – eh oui, quoi qu’on en dise, les Français ne sont pas les seuls à décapiter leurs rois.

il y a 735 jours

Bande son. Come Together des Beatles fait partie de la playlist officielle du couronnement, la musique qu’on entend dans l’abbaye de Westminster est plus, disons, conventionnelle… Mais Charles a commandé pas moins de douze morceaux spécialement pour la journée. Dont une marche du couronnement à Patrick Doyle, le compositeur attitré des musiques des films de Kenneth Branagh (la bande-son d’Henry V était quand même pas mal). Et puis comme son père était d’origine grecque (le prince Philip avait même quitté la Grèce, enfant, planqué dans une caisse d’oranges), le roi a demandé à un ensemble byzantin de jouer une musique grecque orthodoxe. A lire aussi : Pour son concert de couronnement, Charles III s’est pris vent sur vent.

il y a 735 jours

Vu du Boyler, le pub parisien : pour Mary le roi apporte de «stabilité». Mary, accoudée au comptoir, a déjà vidé une pinte de Rievaulx. Que ressent cette expatriée de 45 ans devant le couronnement de «son» roi ? «De l’ambivalence. C’est une part de notre héritage et ma fibre patriotique vibre, forcément. Je ne suis pas d’accord avec tout mais j’aime le côté amusant de cette tradition que beaucoup trouvent dépassée. Et puis j’ai apprécié que Charles, au lieu d’inviter des aristocrates à la cérémonie - les représentants du vieil ordre - ait convié des gens méritants, engagés dans la charité, au service de l’intérêt général. Il a énormément modernisé l’institution, de manière très discrète, et c’est une bonne chose». Mary défend aussi la monarchie parlementaire pour la «stabilité» qu’elle apporte à la démocratie, même si le maintien de ce régime peut sembler lunaire, vu de France : «Imaginez si Charles de Gaulle, ou son fils, était encore à la tête de la France !». Vertigineux, en effet, mais pas forcément aberrant dans cette France toujours en proie à ses vieux démons régicides…. «Nous ne sommes pas passionnés comme vous, les Français. Alors, pour nous, la royauté, ça marche» Par Eve Szeftel.

il y a 735 jours

Le point de notre historien de la monarchie Brit : qui est l’archevêque de Canterbury qui va poser la couronne sur la tête de Charles ? On parle beaucoup de celui qui va ceindre la couronne, moins de celui qui va la lui poser sur la tête. Alors que l’archevêque de Canterbury, 67 ans, 5 enfants, a quand même une histoire de dingue. Justin Welby a été nommé en 2012 par Elizabeth II et il est parfaitement francophone vu qu’il a été… cadre chez Elf, à Paris, dans l’industrie pétrolière pendant onze ans, ce qui n’est pas a priori le début de carrière le plus évident pour brandir la couronne de Saint-Edouard au-dessus de la tête d’un souverain d’Angleterre. En 1989, il a 33 ans, il entend l’appel de Dieu. La mort de sa fille, qui avait moins d’un an, n’est pas pour rien dans ce changement radical de vie. Mais ce qui a retenu le plus l’attention des gazettes, c’est l’identité de son père. Car pendant plus de cinquante ans, Justin Welby a été convaincu qu’il était le fils d’un vendeur de whisky, Gavin Welby, mort en 1977 et dont sa mère avait divorcé à peine trois ans après sa naissance. Sauf qu’en 2016, le Daily Telegraph, révèle que c’est un peu plus compliqué. Et affirme que son père est Antony Montague Brown, ancien secrétaire particulier de Churchill, himself. Quand on sait que la mère de l’archevêque, Jane, avait été secrétaire au 10 Downing Street à la même époque, ça devient troublant. Après un test ADN qui ne laisse guère de doutes, Jane est la première surprise mais confesse que quelques jours avant le mariage, elle avait fini une soirée (très) arrosée entre collaborateurs du Premier ministre dans les bras de Browne. Et voilà comment l’archevêque qui aura présidé à l’enterrement de la reine Elizabeth et au couronnement de Charles III doit (de loin, certes) sa naissance à Churchill lui-même (même s’il ne l’a appris que sur le tard). «Je trouve qui je suis dans Jésus Christ, mon identité ne s’en trouve pas changée», avait-il commenté à l’époque… Par Michel Becquembois

il y a 735 jours

Les fans londoniens regardent la procession sur leur portable. Comme la plupart de ceux qui attendaient la procession, Cheryl, sa fille et son amie Sue n’ont «rien vu», mais sont tout de même ravies de s’être levées à 3 heures pour ne rien manquer. Pour elles, Lady Di fait bien partie du passé - «elle et Charles n’étaient pas assortis» - mais Camilla n’emporte pas leur cœur. «On a un peu été dupés, elle n’était pas supposée devenir reine». En attendant le retour de la procession on regarde la cérémonie sur son téléphone, sous la pluie. Par notre royale reporter, Juliette Démas.

il y a 735 jours

Vu du pub le Bowler à Paris. Le grand pub du VIIIe arrondissement est pavoisé et, pour ce grand jour, a ouvert une heure plus tôt, dès 11 heures. Un écran géant, au-dessus de la cheminée en brique, et deux autres en surplomb du comptoir assurent la retransmission de l’événement, son monté au maximum. Quand Charles fait son entrée dans l’abbaye de Westminster, l’hymne éclate à en faire trembler les vitres de ce pub à l’anglaise, entièrement boisé. Mais, pour l’instant, il n’y a pas foule pour s’électriser : seul un couple, au coca, et Mary, au comptoir devant une pinte déjà vide, suivent la cérémonie. «J’ai reçu beaucoup d’appels hier, pourtant» affirme James, le patron - irlandais, dit-il en s’excusant - de cette vénérable «institution» britannique de la capitale française, qui sert des London Lager ou Guinness depuis 1997 à sa clientèle de touristes, expatriés et habitués du quartier qui viennent vider des pintes devant le foot ou le rugby. La carte, qui s’est enrichie d’une «Brexit» depuis que le Royaume-Uni a décidé de faire bande à part de l’Union européenne en décembre 2020, propose aujourd’hui des cocktails en l’honneur du couronnement, et notamment un «English garden cocktail» à base de gin, de fleur de sureau, de jus de pomme, de menthe fraîche, le tout agrémenté d’une tranche de concombre. par Eve Szeftel.