L’ambassade italienne va rouvrir à son tour à Kyiv. Alors que Paris a annoncé réinstaller son ambassade à Kyiv, Rome fera de même à partir de lundi, annonce ce vendredi sur Twitter le ministre des Affaires étrangères, Luigi Di Maio. «L’ambassadeur [Pier Francesco] Zazo vient d’arriver à Kyiv et a rouvert l’ambassade, et elle sera totalement opérationnelle à partir de lundi. C’est le symbole d’une Italie qui ne perd pas de temps, qui ne cesse de croire à la diplomatie et qui recherche constamment la paix. Merci du fond du cœur au nom du gouvernement italien !»

Le timbre «Bateau russe va te faire foutre» déjà collector en Ukraine. C’est devenu l’un des symboles de cette guerre. Un timbre représentant un soldat ukrainien faisant un doigt d’honneur au «Moskva», un vaisseau amiral russe coulé jeudi en Mer noire, s’est arraché ce vendredi à travers les bureaux de poste du pays, devenant un objet collector et un symbole de «victoire». A la poste centrale de Kiev, des centaines d’Ukrainiens de tous âges ont fait la queue pendant plusieurs heures pour se procurer en premier le timbre rectangulaire qui devait être imprimé à un million d’exemplaires. «Ce bateau était leur plus gros, il valait environ 750 millions de dollars, ils ont tout misé dessus et on le leur a détruit !» exulte Ioury Kolessan, 22 ans, qui a attendu deux heures et demie pour acheter une planche de 30 timbres. Au premier jour du conflit, dans un échange radio devenu viral, les gardes-frontières ukrainiens de la petite Île aux serpents avaient lancé «va te faire foutre» au navire russe lui demandant de se rendre.

Les autorités ukrainiennes affirment avoir découvert plus de 900 corps de civils dans la région de Kyiv. Plus de 900 cadavres auraient été retrouvés autour de la capitale ukrainienne après le retrait des troupes russes, affirme ce vendredi la police locale à AP. Soit le double du bilan annoncé il y deux semaines. Le chef de la police régionale, Andriy Nebytov, a précisé que les corps des civils ont été trouvés gisant dans les rues ou enterrés à la va-vite. Selon lui, 95 % d’entre eux ont été tués par balles.

La CIA et Volodymyr Zelensky s’inquiètent de représailles nucléaires russes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky alerte ce vendredi sur le risque que son homologue russe Vladimir Poutine, acculé par ses revers militaires en Ukraine, ait recours à une arme nucléaire tactique. Et d’affirmer que «le monde entier» se doit d’être «inquiet». La menace est d’autant plus palpable au lendemain du naufrage du croiseur russe Moskva, qui aurait bien été coulé par deux missiles ukrainiens, selon un haut responsable du Pentagone ce vendredi, soulignant que c’est «un gros coup dur» pour la Russie. «Nous sommes parfaitement conscients qu’on ne nous pardonnera pas» l’attaque du Moskva, a déclaré Natalia Goumeniouk, porte-parole du commandement militaire de la région sud de l’Ukraine, lors d’un briefing ce vendredi. Notre article.

Pour Washington, le «Moskva» a bien été coulé par les Ukrainiens. Pour les autorités américaines comme pour Kyiv, le sabordage du vaisseau amiral de la marine russe en mer Noire, dans la nuit de jeudi à vendredi est le fait de tirs de missiles ukrainiens. «Nous estimons qu’ils l’ont touché avec deux Neptune», a indiqué à quelques journalistes un haut responsable du Pentagone, sous couvert d’anonymat, soulignant qu’il s’agissait d’un «gros coup dur» pour la Russie. Moscou, de son côté, assure que l’accident a été causé par un incendie à bord du navire.

Un journaliste russe en prison pour ses articles sur l’Ukraine. Son identité n’a pas été dévoilée, mais il pourrait s’agir de Mikhaïl Afanassiev, le rédacteur en chef du site d’informations sibérien Novyi Fokus («Nouveau Focus»). Un journaliste a été envoyé ce vendredi en détention provisoire par la justice russe, en attente de son procès, pour diffusion «délibérée de fausses informations». Son tort : avoir affirmé que onze membres de la police anti-émeutes russe avaient refusé de prendre part à la guerre menée par Moscou en Ukraine. Un article abondamment relayé sur les réseaux sociaux. S’il est condamné, l’intéressé risque jusqu’à dix ans de prison, dans un pays où la propagation d’informations visant à «discréditer» les forces militaires est désormais passible de quinze ans de détention.

La Russie expulse des diplomates européens. Le Kremlin annonce ce vendredi l’expulsion de 18 diplomates de la représentation de l’Union européenne en Russie, en représailles à une mesure similaire prise par Bruxelles du fait des agissements militaires de Moscou en Ukraine. Début avril, la France avait elle aussi déclaré son intention de renvoyer 35 diplomates russes «dont les activités sont contraires à (ses) intérêts». Ces dernières semaines, de nombreux autres pays européens comme l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Slovénie, l’Autriche, la Pologne, la Grèce ou la Croatie ont également pris des mesures de cet acabit.

Retour à Kyiv. Établie pendant quarante-six jours à Lviv, dans l’ouest du pays, en raison des combats qui se tenaient dans la capitale, l’ambassade de France est de nouveau installée à Kyiv. «C’est un moment de joie. […] Ça veut dire que la nation ukrainienne a su se défendre devant l’agression», s’est réjoui l’ambassadeur Etienne de Poncins, au micro de BFM. Le diplomate assure que «les conditions sont réunies» pour revenir dans la capitale, visée ce vendredi par de nouvelles frappes aériennes. La pression sur Kyiv s’était pourtant atténuée depuis début avril et la décision du Kremlin de redéployer ses troupes dans l’est de l’Ukraine.

La perte du «Moskva», terrible échec pour le Kremlin. Deux versions contradictoires s’affrontent après le sabordage d’un vaisseau amiral de la marine russe dans la nuit de jeudi à vendredi : pour Kyiv, le bateau a été coulé par une attaque des forces ukrainiennes ; Moscou en revanche considère qu’il s’agit d’un accident. Dans un cas comme dans l’autre, la perte d’un navire de cette importance est un revers considérable pour l’armée russe. Symboliquement, c’est «Moscou» (traduction française de Moskva) qui a sombré. Notre article.

La Finlande sur le point de rejoindre l’Otan ? C’est ce qu’a suggéré ce vendredi Tytti Tuppurainen, la ministre des Affaires européennes de l’Etat scandinave. Il est «très probable» que la Finlande dépose une candidature pour adhérer à l’alliance militaire, «mais la décision n’a pas encore été prise», a-t-elle déclaré sur la chaîne britannique SkyNews. Dans la matinée, le Kremlin avait mis en garde Helsinki (et Stockholm) contre une telle décision, avertissant de «conséquences» sur les relations bilatérales avec la Russie. Totalement improbable il y a quelques mois, une adhésion de la Finlande à l’Otan serait une répercussion directe de l’invasion russe de l’Ukraine, qui a fait basculer l’opinion publique finlandaise et alimenté les craintes sur la sécurité du pays, qui partage avec la Russie une frontière de plus de 1 300 kilomètres.

Un sénateur américain menace la Chine : «le soutien à Poutine doit avoir un prix». En visite à Taïwan, où il a rencontré la présidente Tsai Ing-Wen, le sénateur républicain Lindsey Graham s’en est pris à Pékin, qui refuse de condamner publiquement l’invasion russe de l’Ukraine. Washington pourrait commencer «à faire en sorte que la Chine paie un plus grand prix pour ce qu’elle fait dans le monde», a-t-il prévenu. «Le mauvais comportement et les entourloupes des Etats-Unis sont complètement vains et extrêmement périlleux. Ceux qui jouent avec le feu seront brûlés», ont immédiatement rétorqué les autorités chinoises, qui goûtent peu qu’une délégation d’élus américains se rendent à Taïwan, que la Chine considère comme faisant partie de son territoire et dont elle menace de s’emparer par la force si nécessaire.

L’usine militaire Viza, en ruines.

A Washington, l’ambassade russe bardée d’un drapeau ukrainien. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un large drapeau ukrainien a été projeté sur la façade de l’ambassade russe à Washington.

Le site internet de RFI bloqué en Russie. Fin de signal en Russie pour RFI : la Russie a bloqué le site internet de la radio française qui diffuse des informations en une quinzaine de langues, dont le russe. Une fermeture qui intervient en pleine vague de répression contre les critiques de l’offensive en Ukraine. Le site www.rfi.fr est désormais classé dans la liste des sites bloqués en Russie par le régulateur des télécommunications Roskomnadzor. Impossible de consulter le site sans un réseau virtuel privé (VPN).

«L’économie ukrainienne fonctionne malgré la guerre». Réuni devant le conseil des ministres ce vendredi après-midi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a tenu à être rassurant sur le plan économique. «Réunion sur les questions urgentes de l’économie de l’État militaire. Discuté avec les membres du Cabinet des ministres pour le retour des affaires au travail, la stabilité macroéconomique, les dépenses de l’État et d’autres questions importantes. L’économie ukrainienne fonctionne malgré la guerre», a-t-il écrit dans une publication partagée sur son compte Facebook.

Plus de 5 millions de personnes ont fui l’Ukraine. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, plus de 5 millions de civils ont fui leur pays. Dans une vidéo publiée sur Twitter, le ministère de l’Intérieur ukrainien, les autorités relaie l’initiative «shelter» («abris» en français). Plus de cinq millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février, selon les chiffres du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) vendredi. Le HCR recensait exactement 4 796 245 réfugiés vendredi. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ 215 000 non-Ukrainiens ont également fui l’Ukraine. «Partagez votre maison et votre confort avec ceux dont les maisons ont été emportées par la guerre !», peut-on lire sur la publication. «Les propriétaires qui aident les Ukrainiens à se loger gratuitement pourront recevoir une indemnité mensuelle de l’État», précise le ministère.

Au moins deux morts dans des attaques contre Mykolaïv. Dmytro Pletenchuk, attaché de presse de l’administration militaire de Mykolaïv, a déclaré qu’un nombre indéterminé de personnes ont également été blessées dans les bombardements. Hanna Zamazeeva, chef du conseil régional de Mykolaiv, a quant à elle précisé dans un communiqué sur Telegram que les forces russes frappaient les quartiers résidentiels de Mykolaiv. «Il n’y a pas d’installations militaires là-bas !», a-t-elle déclaré, avant d’ajouter que «des résidents pacifiques subissent des tirs !»

La Russie bloque le site russe du Moscow Times. Média indépendant respecté, le Moscow Times n’est plus disponible en russe sur son site internet. La Russie a bloqué vendredi la version russe du site du Moscow Times, accusé d’avoir publié de «fausses informations» sur le conflit en Ukraine, dernier exemple de la répression contre les médias. «La Russie a bloqué vendredi le service en langue russe du Moscow Times après la publication de ce que les autorités considèrent comme une fausse information sur des policiers anti-émeutes refusant d’aller combattre en Ukraine», a déclaré le journal sur son site, ajoutant qu’il n’avait pas été notifié de cette décision. Le gendarme russe des télécommunications Roskomnadzor a confirmé sur son site le blocage, indiquant avoir appliqué une requête du parquet en date du 12 avril. Surtout connu pour sa version en anglais, qui néanmoins reste accessible, le Moscow Times a été fondé en 1992. Il est le premier quotidien occidental à avoir été publié en Russie. Son édition papier a cessé de paraître en 2017, sur fond de difficultés économiques et de révolution numérique.

Le service de sécurité de l’Ukraine met en garde sur les risques de mines et de pièges laissés par les Russes. Une photo d’une grenade attachée à un arbre, un mince fil de fer noué à la goupille. Un exemple d’un des nombreux pièges laissés par les soldats russes dans les territoires ukrainiens qu’ils occupaient. «De dangereuses «surprises» restent après les occupants : objets minés et tas de matériel militaire abandonné», indiquent dans une publication Twitter le service de sécurité de l’Ukraine. Il annonce qu’il est possible pour les habitants de signaler les zones piégées. «Nous vous rappelons : avant d’envoyer les informations, assurez-vous que vous êtes dans un endroit sûr et hors de vue des forces d’occupation», souligne les autorités ukrainiennes.

Une usine de missiles touchée en banlieue de Kyiv. Une usine de la région de Kyiv, fabriquant des missiles Neptune que l’armée ukrainienne avait indiqué avoir utilisés pour frapper le croiseur russe Moskva, a été touchée dans la nuit par une frappe russe, ont constaté vendredi des journalistes de l’AFP sur place. Un atelier de l’usine et un immeuble administratif la jouxtant, situés dans la localité de Vychnevé, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale ukrainienne, ont été gravement endommagés. Une cinquantaine de véhicules garés sur le parking à proximité ont aussi eu leurs vitres soufflées.