Dans le village de Stepanki un char russe accusé d’avoir tiré sur une maison, tuant quatre civils. Les autorités ukrainiennes et des témoins interrogés par l’AFP ont accusé jeudi les forces russes d’avoir tiré au char sur une maison dans un village près de Kharkiv, dans l’est du pays. Le Parquet régional a lui fait état jeudi de l’exhumation de trois cadavres de civils tués le 27 mars dans le village de Stepanki, alors occupé par les forces de Moscou et depuis revenu sous contrôle de Kyiv. «Les militaires (russes) ont bombardé une maison d’habitation avec un char. Deux hommes et une femme ont été tués», a-t-il indiqué dans un communiqué, précisant que leurs corps, enterrés par les voisins dans la cour de leur maison, ont été exhumés mercredi. La police a elle évoqué quatre morts. Selon des témoins interrogés pas l’AFP, les six personnes qui vivaient dans la maison buvaient du thé dans la cour lorsqu’un char russe s’est approché. «Ils se sont mis à rentrer dans la maison pour se cacher. Il a tiré dans la porte juste après. Quatre personnes sont mortes, deux ont été blessées», a raconté en pleurs Olga Karpenko, 52 ans, dont la fille est l’une des victimes. Denys, 40 ans, explique de son côté avoir vu le canon du tank se tourner vers eux. «Quelqu’un a dit : ‘on va se cacher dans la maison’», témoigne-t-il. «Je suis entré en dernier et dès que je suis entré, le tank a tiré. Tout s’est effondré, je ne voyais rien. Je suis sorti dès que je pouvais et j’ai couru derrière la maison». Une enquête a été ouverte pour «violation des lois et coutumes de la guerre» et «meurtre prémédité», selon le Parquet ukrainien.

Emmanuel Macron soutient le projet d’adhésion de la Finlande à l’Otan. Le président français, Emmanuel Macron a déclaré à son homologue finlandais Sauli Niinistö que la France soutenait pleinement le choix du pays de rejoindre l’Otan a indiqué le bureau présidentiel de l’Élysée dans un communiqué.

La rédactrice en chef du Kyiv Independent en couverture du Time. Olya Rudenko, rédactrice en chef du média indépendant The Kyiv Independent a été inclus dans la liste 2022 des leaders de la prochaine génération selon le magazine américain Time.

L’Otan évoque la Finlande et la Suède. Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg s’est entretenu ce jeudi avec Liz Truss, la ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni, en vue de la prochaine réunion entre les ministres des Affaires étrangères de l’Otan. «Les ministres aborderont la guerre de la Russie contre l’Ukraine et la nécessité d’un soutien durable à long terme pour Kyiv. Nous consulterons également nos partenaires proches la Finlande et la Suède», a écrit Jens Stoltenberg dans un tweet publié en fin d’après-midi ce jeudi.

Le montant des avoirs russes gelés en Suisse a diminué depuis avril. Pour revenir à une somme de 6,3 milliards de francs suisses (6 milliards d’euros). C’est ce qu’a indiqué jeudi un haut responsable du Secrétariat d’Etat à l’économie, à l’heure où le pays alpin fait face à de nombreuses critiques. Fin mars, l’ambassadeur Erwin Bollinger, en poste au secrétariat d’Etat à l’Economie, avait donné une première estimation des fonds bloqués depuis l’invasion de l’Ukraine, les évaluant alors à 5,75 milliards de francs. Deux semaines plus tard, ce chiffre avait relevé à 7,5 milliards de francs. Le montant des avoirs russes gelés en Suisse a finalement diminué pour atteindre 6,3 milliards de francs suisses. Traditionnellement neutre, la Suisse a rompu avec sa traditionnelle réserve en s’alignant sur les sanctions économiques de l’Union Européenne dans les jours suivants le début de la guerre.

Après le timbre «navire de guerre russe, va te faire foutre», un timbre Zelensky voit le jour. Le service postal de Pologne a émis un timbre jaune et bleu, aux couleurs de l’Ukraine, sur lequel on peut voir le visage du président ukrainien Volodymyr Zelensky. 99 séries de timbres ont été émis, à un prix de 1 200 dollars la série. En moins d’une heure, l’ensemble des timbres étaient vendus.

Le ministre des Affaires étrangères ukrainien exhorte les entreprises allemandes à quitter la Russie. Dans un message publié sur son compte twitter, le ministre des Affaires étrangères Dmitro Kuleba a une nouvelle fois demandé aux entreprises étrangères, notamment allemandes, de cesser leurs activités en Russie. «Alors que la Russie continue de commettre des atrocités odieuses en Ukraine, les revenus des entreprises étrangères qui font encore des affaires en Russie sont souillés de sang ukrainien. J’exhorte les entreprises allemandes à se retirer de Russie et à se relocaliser en Ukraine. Ce sera une contribution sincère à la paix en Europe», a écrit Dmitro Kuleba.

Un navire russe transportant des céréales volées en Ukraine a été vu en Syrie. Selon CNN, le Matros Pozynich, un navire russe de type vraquier a été aperçu dans le port syrien de Lattaquié. Le navire a levé l’ancre au large des côtes de Crimée le 27 avril. Le jour suivant, il était aperçu au port de Sébastopol. Depuis Sébastopol, le Matros Pozynich a été vu transitant par le détroit du Bosphore avant de se diriger vers le port égyptien d’Alexandrie, où il a été refoulé. Même scénario au port libanais de Beyrouth. La raison : le Matros Pozynich est l’un des trois navires impliqués dans le commerce de céréales volées, selon des recherches de source ouverte et des responsables ukrainiens. Selon les autorités du pays, le Matros Pozynich est chargé de près de 30 000 tonnes de blé ukrainien. Depuis le début de l’invasion russe le 24 février, le ministère ukrainien de la défense a estimé qu’au moins 400 000 tonnes de céréales ont été volées et emportées hors d’Ukraine.

Plus de 6 millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe. Ce sont les derniers chiffres communiqués par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés : plus de 6 millions d’Ukrainiens ont fui le pays. En outre, plus de 8 millions de personnes, soit près d’un cinquième de la population ukrainienne d’avant-guerre, sont déplacées à l’intérieur du pays après avoir été contraintes de fuir leur foyer, selon le dernier rapport de l’Organisation internationale pour les migrations. Le Haut Commissariat des Nations Unies s’attend à ce que 8,3 millions de réfugiés fuient l’Ukraine.

«La Russie a besoin d’une dénazification, pas l’Ukraine», selon les Pussy Riot. Maria Alyokhina, critique de longue date de Vladimir Poutine et leader des Pussy Riot, s’est exprimé ce jeudi alors que son groupe prépare sa tournée de concerts anti-guerre qui débutera à Berlin. A Reuters, elle a déclaré que les Russes devaient réfléchir sérieusement à la guerre. «C’est en Russie que nous devrions procéder à une dénazification, pas en Ukraine. Il devrait y avoir un tribunal contre Poutine et les généraux et dirigeants de l’armée, a déclaré Maria Alyokhina.

Cette semaine, Maria Alyokhina a accordé une interview au New York Times dans laquelle elle raconte comment s’être échappée de Russie déguisée en convoyeuse de nourriture après avoir reçu l’ordre de passer 21 jours dans une colonie pénitentiaire. La jeune femme de 33 ans a ensuite pu passer en Lituanie avec l’aide d’un artiste islandais qui a obtenu ses documents de voyage.

A Azovstal, des «négociations très difficiles» en cours selon la vice-Première ministre. La vice-Première ministre ukrainien Iryna Verechtchouk a déclaré que des «négociations très difficiles» sont en cours sur l’évacuation des combattants gravement blessés de l’usine sidérurgique assiégée Azovstal située à Marioupol en échange de prisonniers de guerre russes. «Pour être clair : nous ne négocions actuellement qu’environ 38 combattants gravement blessés. Nous travaillons étape par étape. Nous allons en échanger 38, puis nous passerons à autre chose. Il n’y a actuellement aucune négociation sur l’échange de 500 ou 600 personnes, comme le rapportent certains médias», a-t-elle déclaré, demande à tous de «cesser de spéculer sur le processus».

L’ONU lance une enquête sur les atrocités commises en Ukraine. Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU réuni ce jeudi à Genève a resserré son étau sur la Russie en approuvant à une très large majorité l’ouverture d’une enquête sur les atrocités reprochées aux troupes d’occupation russes. La résolution, adoptée par 33 votes pour, 2 contre (Chine et Erythrée) et 12 absentions, demande que la commission internationale de l’ONU sur l’Ukraine mène une «enquête» sur les graves violations des droits de l’homme commises dans les régions de Kyiv, Tcherniguiv, Kharkiv et Soumy à la fin de février et en mars 2022, «en vue de demander des comptes aux responsables». Ce matin, la Haute commissaire aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, avait estimé que bon nombre des violations des droits de l’homme constatées depuis le début de l’invasion russe pourraient constituer des crimes de guerre.

La Finlande privée de de gaz russe dès demain ? A peine les Finlandais ont-ils exprimé leur volonté d’adhérer «sans délai» à l’Otan, que déjà la Russie pourrait leur couper leurs approvisionnements en gaz. C’est le scénario qu’anticipe Iltalehti : d’après ce journal finlandais, les principaux responsables politiques du pays ont été avertis que la Russie pourrait mettre une telle menace à exécution dès ce vendredi. Le quotidien ne précise toutefois pas quelles sont ses sources ni ne précise d’où vient un tel avertissement. Il n’empêche que si le gaz russe était coupé, cela causerait des problèmes majeurs à certaines industries finlandaises et à la production alimentaire.

Anthony Blinken en visite à Paris et Berlin ce week-end. Le département d’État des États-Unis, l’équivalent américain du ministère des Affaires étrangères, a annoncé que le chef de la diplomatie de Joe Biden se rendra samedi dans la capitale allemande pour une réunion informelle de l’Otan. «Les Alliés et leurs partenaires discuteront de leur réponse unifiée à la guerre brutale continue de la Russie contre l’Ukraine et du prochain sommet des dirigeants à Madrid», a détaillé le département d’Etat dans un communiqué. Le lendemain, Anthony Blinken sera à Paris où il participera à des réunions commerciales avec des dirigeants de l’Union européenne.

L’Europe doit «couper l’oxygène énergétique» de la Russie. Mettre un terme définitif à la dépendance de l’Occident envers le gaz russe. C’est ce qu’a réclamé ce jeudi le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, lors d’une visite à Berlin. «Il faut couper cet oxygène énergétique pour la Russie, et c’est particulièrement important pour l’Europe», a-t-il pendant une conférence de presse en compagnie du vice-chancelier allemand et ministre de l’Économie, Robert Habeck. «La Russie a montré […] qu’elle n’était pas un partenaire fiable, et l’Europe ne peut pas se permettre» dans ces conditions de continuer à traiter avec Moscou», a-t-il continué.

L’Occident souffrirait plus que la Russie des sanctions qu’il lui impose, selon Poutine. Le président russe a estimé que les pays prenant des mesures économiques contre la Russie étaient «guidés par leurs ambitions gonflées et aveugles et par la russophobie. Ils portent un coup beaucoup plus dur à leurs propres intérêts nationaux, à leurs propres économies et à la prospérité de leurs propres citoyens». Il en veut pour preuve la hausse de l’inflation dans plusieurs pays d’Europe. Lors d’une réunion consacrée aux questions économiques, le maître du Kremlin a aussi vanté la grande résistance de l’économie russe face aux «défis extérieurs grâce à sa politique macroéconomique responsable de ces dernières années». L’inflation russe s’était pourtant envolée à 16,7 % en mars dernier. Mais Vladimir Poutine s’est félicité du ralentissement «progressif» de celle-ci depuis.

De l’eau dans le gaz entre la Russie et l’Allemagne sur la question énergétique. Le ministre allemand de l’Economie et du Climat a accusé jeudi la Russie d’utiliser désormais l’énergie «comme une arme» après les sanctions imposées par Moscou à plus de 30 sociétés énergétiques occidentales et la réduction observée des flux de gaz vers l’Europe. «La situation s’aggrave car l’énergie est désormais utilisée comme une arme de plusieurs manières», a estimé Robert Habeck lors d’une conférence de presse. Le transit de gaz russe par les gazoduc traversant l’Ukraine a été réduit ce mercredi. Les flux devraient baisser de près d’un tiers jeudi par rapport à la veille, quand il avait déjà été réduit de 20 % en 24h.

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement lève un milliard d’euros. «L’Ukraine a besoin de notre aide pour soutenir des infrastructures vitales, pour maintenir l’accès à l’électricité, et le transport, les chemins de fer», tandis que «les municipalités ukrainiennes ont besoin de soutien pour gérer de grands nombres de réfugiés déplacés». Lors d’une conférence de presse, la présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), Odile Renaud-Basso, a ainsi expliqué avoir levé un milliard d’euros cette semaine pendant son assemblée générale annuelle pour aider l’Ukraine. Des fonds qui seront déployés en plus des 2 milliards d’euros d’un «fonds de résilience» qui avaient déjà été débloqués au début de l’invasion russe en Ukraine. L’Ukraine «a besoin de cet argent pour s’assurer que l’économie réelle survit, alors que les efforts les plus importants vont dans la résistance contre l’invasion russe», a-t-elle ajouté. La Berd, qui tient son assemblée annuelle à Marrakech jusqu’à ce jeudi, table cette année sur une contraction massive de 30 % de l’économie ukrainienne, en se fondant sur l’hypothèse d’un conflit qui s’arrêterait cet été. La Banque mondiale est encore plus pessimiste et prédit -45 %.

L’Allemagne accuse la Russie d’utiliser l’énergie «comme une arme». Lors d’une conférence de presse ce jeudi, Berlin a de nouveau vivement critiqué la volonté qu’a la Russie de contrôler la distribution de son gaz. «La situation s’aggrave car l’énergie est désormais utilisée comme une arme de plusieurs manières», a ainsi indiqué Robert Habeck, alors que le transit de gaz russe via l’Ukraine vers la première économie européenne a baissé de près de 40 % en deux jours selon les données des opérateurs. Le ministre allemand de l’Energie réagissait également aux sanctions imposées par Moscou à plus de 30 sociétés énergétiques occidentales et la réduction observée des flux de gaz vers l’Europe. L’Allemagne cherche d’ailleurs à réduire sa dépendance au gaz russe depuis le début du conflit.

Le processus d’adhésion de la Finlande à l’Otan sera «simple et rapide», promet Jens Stolenberg. Habituellement, les démarches d’adhésion à l’Alliance atlantique prennent au moins une année. Mais alors qu’Helsinki doit officiellement doit donner sa candidature officielle ce dimanche, son secrétaire général s’est dit prêt à lui accorder un traitement de faveur. «Si la Finlande décidait de poser sa candidature, elle serait chaleureusement accueillie au sein de l’OTAN et le processus d’adhésion se déroulerait sans heurts et rapidement», a-t-il déclaré, estimant qu’une telle adhésion renforcerait à la fois l’alliance et la Finlande.