En résumé :
- Après avoir discuté avec Vladimir Poutine, mardi, Donald Trump s’est entretenu mercredi avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Un appel téléphonique «fantastique», a affirmé la porte-parole de la Maison Blanche. La conversation de mercredi avec le président américain était «peut-être l’une des plus substantielles et positives» de ces derniers temps, a également salué Zelensky.
- Lors de cet appel, Donald Trump a promis d’aider l’Ukraine à se procurer plus de systèmes de défense antiaérienne. Il a également été question du retour dans leur pays, des enfants ukrainiens capturés par la Russie.
- Selon Washington, Donald Trump a indiqué à Volodymyr Zelensky que les Etats-Unis pourraient prendre «possession» des centrales nucléaires ukrainiennes. Mais ce jeudi, le président ukrainien a assuré qu’il n’était pas question de céder la moindre des 15 centrales ukrainiennes aux Etats-Unis.
- Vladimir Poutine «ne veut pas d’un cessez-le-feu» tant que les troupes ukrainiennes resteront dans la région russe de Koursk, a assuré Volodymyr Zelensky, dont les soldats n’en contrôlent plus qu’une petite partie.
- Retrouvez les informations du mercredi 19 mars sur la guerre en Ukraine et l’avancée des négociations pour un cessez-le-feu ici.
Donald Trump annonce une nouvelle fois qu’un accord sur les minerais sera signé rapidement. Le président américain s’est montré une nouvelle fois ce jeudi soir très optimiste sur sa grande idée : piller largement les ressources de l’Ukraine pour, dit-il, rembourser les Etats-Unis qui ont aidé massivement le pays dans sa guerre. «Nous sommes en train de signer des accords pour libérer des minerais, des terres rares et plein d’autres choses dans plusieurs endroits à travers le monde, y compris l’Ukraine. (...) Une des choses que nous allons faire très rapidement est de conclure un accord concernant les terres rares de l’Ukraine, qui ont une valeur incroyable», a déclaré le président américain lors d’une cérémonie à la Maison Blanche.
Un sommet européen à Paris la semaine prochaine. Après Londres, Paris. D’après l’agence Bloomberg, un sommet européen pour parler d’une trêve en Ukraine doit se tenir à Paris la semaine prochaine. La France y participera bien évidemment, tout comme l’Allemagne, l’Italie ou encore la Pologne. Le Canada et le Royaume-Uni devraient également y participer.
Les plans pour un cessez-le-feu «prennent forme», selon le Royaume-Uni. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a assuré cet après-midi que les plans pour défendre un éventuel cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie «prenaient forme», à l’issue d’une réunion à Londres entre les chefs d’état-major de «plus de 25 pays». Il a indiqué que ces discussions étaient destinées à concrétiser l’«intention politique» d’apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine. «Qu’il s’agisse de ce qui pourrait se passer en mer ou dans les airs ou dans la défense des frontières, et ces plans prennent forme», a-t-il ajouté.
Volodymyr Zelensky assure que les centrales nucléaires ukrainiennes ne deviendront pas américaines. Devant des journalistes lors de son déplacement en Norvège, Zelensky a tenu à clarifier ses propos au sujet des centrales ukrainiennes. Au lendemain de son échange téléphonique avec Donald Trump, le président ukrainien a assuré que les «15 réacteurs nucléaires en service aujourd’hui» dans son pays appartiennent à l’Ukraine et qu’il n’y aura pas de discussion sur une potentielle cession de ces dernières aux Etats-Unis. Trump avait évoqué la veille la possibilité que son pays en prenne la «possession» pour les protéger.
L’Ukraine en Arabie saoudite lundi en même temps que les délégations russe et américaine. Volodymyr Zelensky a annoncé qu’une délégation ukrainienne se rendra lundi en Arabie saoudite pour rencontrer une délégation américaine et discuter d’une trêve. Le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine avait déjà annoncé plus tôt dans l’après-midi qu’une rencontre entre une délégation russe et américaine allait avoir lieu lundi à Riyad. Zelensky a cependant précisé qu’il y aura bien deux réunions distinctes : l’une américano-ukrainienne, l’autre américano-russe.
Poutine doit mettre fin à ses exigences «inutiles» qui prolongent la guerre, dit Zelensky. Le président russe Vladimir Poutine doit mettre fin à ses exigences «inutiles», qui prolongent la guerre en Ukraine, a affirmé jeudi dans un message vidéo le président ukrainien Volodymyr Zelensky, devant les Vingt-Sept réunis en sommet à Bruxelles. En dépit de son accord pour un cessez-le-feu limité, «rien n’a changé», a assuré Zelensky, dénonçant de nouvelles attaques de drones la nuit dernière contre des infrastructures énergétiques de son pays.
Face à l’UE, Zelensky demande que les sanctions restent en place jusqu’au «début du retrait» russe. Volodymyr Zelensky a demandé jeudi que les sanctions internationales contre Moscou restent en place jusqu’à ce que la Russie commence à se retirer du territoire ukrainien. «Les sanctions doivent rester en place jusqu’au début du retrait russe de notre territoire et tant que la Russie n’aura pas entièrement compensé les dommages causés par son agression», a plaidé le président ukrainien lors d’un échange vidéo avec les dirigeants des vingt-sept Etats membres de l’UE réunis en sommet à Bruxelles.
Tous sauf Orbán. Tous les dirigeants de l’UE, à l’exception du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, ont soutenu ce jeudi une déclaration réaffirmant un soutien indéfectible à l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Ukraine : les pourparlers américano-russes devraient démarrer lundi en Arabie saoudite. Des responsables russes et américains se rencontreront lundi à Riyad, en Arabie saoudite, pour évoquer le conflit en Ukraine, a indiqué jeudi le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov. «Ces consultations auront lieu le lundi 24 mars à Riyad», a-t-il expliqué dans un communiqué diffusé par le Kremlin, affirmant avoir parlé avec le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Mike Waltz. La Russie sera représentée par Grigori Karassine, président de la commission des affaires internationales de la chambre haute du Parlement russe, et Sergueï Besseda, haut responsable des services russes de sécurité (FSB), selon cette source.
L’attaque ukrainienne est une «tentative de Kyiv de perturber les initiatives de paix». Le ministère russe des affaires étrangères a déclaré ce jeudi que l’attaque d’un drone ukrainien contre un dépôt pétrolier russe était «une tentative de Kyiv de perturber les initiatives de paix». «Il est absolument clair qu’il s’agit d’une nouvelle provocation spécialement préparée par le régime de Kiev et visant à perturber les initiatives de paix», a déclaré la porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova.
Une trentaine de pays en réunion à Londres pour discuter d’un plan de maintien de la paix en Ukraine. Les chefs d’état-major d’une trentaine de pays prêts à contribuer à des garanties de sécurité pour l’Ukraine se retrouvent ce jeudi à Londres pour discuter d’un plan de maintien de la paix en cas de cessez-le-feu avec la Russie. Ces discussions ont lieu alors que l’Ukraine et la Russie ont effectué des attaques massives de drones dans la nuit. A Londres, le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui s’efforce avec le président français Emmanuel Macron de constituer une «coalition de pays volontaires», doit s’adresser aux responsables militaires. Il avait indiqué samedi que cette réunion serait consacrée à la «phase opérationnelle» de leur plan de maintien de la paix en cas de cessez-le-feu.
Dix blessés dans l’attaque de drone sur la base militaire russe d’Engels. Dix personnes ont été blessées lors de l’attaque de drone ukrainien sur un aérodrome militaire près d’Engels, dans la région russe de Saratov, ont annoncé les autorités régionales. Tous les blessés sont soignés à l’hôpital et leur vie n’est pas menacée, a déclaré le responsable du ministère régional de la santé à une chaîne de télévision locale.
L’Ukraine revendique l’attaque d’une base militaire russe avec des drones. L’Ukraine a frappé avec des drones d’attaque la base aérienne militaire russe d’Engels, dans la région de Saratov dans le sud-ouest de la Russie, pendant la nuit, provoquant un incendie et des explosions dans la zone, a déclaré l’armée ukrainienne ce jeudi. La base aérienne abrite des bombardiers stratégiques russes utilisés pour attaquer l’Ukraine et dispose également d’un entrepôt contenant des missiles de croisière et des bombes planantes, a indiqué un responsable du Service de sécurité d’Ukraine.
Pour Kaja Kallas, les propos de Trump sur la défense aérienne pour l’Ukraine sont «extrêmement importants». Les propos du président américain Donald Trump évoquant une aide supplémentaire en matière de défense antiaérienne en faveur de l’Ukraine sont «extrêmement importants», a affirmé ce jeudi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. «Je me réjouis de l’annonce du président Trump selon laquelle les Etats-Unis tentent de trouver des défenses aériennes supplémentaires pour l’Ukraine. C’est extrêmement important», a-t-elle déclaré à son arrivée à Bruxelles pour un sommet des dirigeants des pays de l’Union européenne.
Ukraine : les prochains pourparlers russo-américains dimanche ou en début de semaine prochaine. Le Kremlin a indiqué jeudi que les prochains pourparlers russo-américains sur le conflit en Ukraine auraient lieu en Arabie Saoudite soit dimanche, soit en début de semaine prochaine. «Ce ne sera peut-être pas dimanche, on est en train de s’entendre sur toutes les nuances. Cela peut être aussi en tout début de semaine prochaine», a dit à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, précisant que ces négociations se dérouleront «au niveau des experts».
Le Kremlin dénonce les «plans de militarisation» de l’Europe. La Russie a dénoncé ce jeudi les «plans de militarisation de l’Europe» alors que l’Union européenne a lancé un processus de réarmement censé faire face à la menace russe et au risque de désengagement américain. «Pour l’essentiel, les signaux en provenance de Bruxelles et des capitales européennes portent sur des plans de militarisation de l’Europe, a critiqué le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. L’Europe s’est engagée dans sa propre militarisation et s’est transformée en partie de la guerre.»
Les investisseurs publics en France investiront 1,7 milliard d’euros pour la défense. Les investisseurs publics français, comme la Caisse des dépôts et Bpifrance, investiront 1,7 milliard d’euros pour renforcer les fonds propres des entreprises de la défense, a annoncé ce jeudi le ministre de l’Economie, Eric Lombard. «Les investisseurs publics investiront 1,7 milliard d’euros de capital qui, grâce aux coinvestissements avec les investisseurs privés, nous permettent d’investir en fait jusqu’à 5 milliards d’euros de fonds propres additionnels en soutien du secteur», a précisé le ministre à l’occasion d’une réunion à Bercy entre financiers et entreprises du secteur.
Zelensky à Oslo pour un entretien avec le Premier ministre norvégien. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé ce jeudi à Oslo pour un entretien avec le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre, a annoncé le gouvernement norvégien. «J’ai hâte d’avoir de bons échanges sur la meilleure façon dont la Norvège peut aider l’Ukraine, tant à court qu’à long terme», a déclaré Jonas Gahr Støre à l’arrivée de Zelensky, qui était la veille en Finlande.
Réarmement de la France : un nouveau placement de 500 euros dévoilé par le ministre de l’Economie. En amont d’une réunion à Bercy avec des investisseurs et entreprises de défense, Eric Lombard a annoncé, ce jeudi, le lancement d’un nouveau fonds de 450 millions d’euros, dans lequel il sera possible de devenir indirectement actionnaires des entreprises du secteur de la défense. Les Français pourront ainsi «pour 500 euros, devenir indirectement actionnaires des entreprises du secteur de la défense» et par ces «tickets de 500 euros» minimum «placer leur argent sur du long terme», via un capital «bloqué pendant au moins cinq ans», a précisé le ministre.
L’Europe est dans une phase «de colère et de sursaut», selon Raphaël Glucksmann. L’Union européenne est à un «moment de bascule» face à la Russie et aux Etats-Unis, avertit l’eurodéputé français Raphaël Glucksmann dans un entretien à l’AFP. Pour l’homme politique français de 45 ans, membre de la commission des Affaires étrangères au Parlement européen, les Européens peuvent décider «d’abandonner le projet européen […] et de laisser l’Europe se morceler sous les coups de boutoir de Poutine et de Trump». Mais, alors l’Europe connaîtra selon lui un destin «de serpillière» ou servira de «paillasson» aux empires renaissants. Il y a un «moment de colère et de sursaut», et «il faut qu’on cultive ça», ajoute-t-il.