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Vu de Madrid

En Espagne, avec deux dirigeants accusés d’agression sexuelle, le parti antisexiste Podemos prend l’eau

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Violences sexuellesdossier
Cofondateur de la formation de gauche radicale, le politologue Juan Carlos Monedero est rattrapé par deux plaintes anonymes de militantes. Un nouveau scandale embarrassant pour le mouvement qui a érigé en priorité la lutte contre les violences faites aux femmes.
Cofondateur du parti de gauche radicale Podemos, Juan Carlos Monedero est accusé de plusieurs agressions sexuelles. (Samuel de Roman/Getty Images via AFP)
publié le 28 février 2025 à 19h59

Et de deux. Sur les trois fondateurs de Podemos, cette formation de gauche qui a révolutionné la politique espagnole après la révolte citoyenne de mai 2011, seul Pablo Iglesias n’est désormais mêlé à aucun scandale sexuel. Ses deux «chers amis» rencontrés sur les bancs de l’université Complutense de Madrid, Iñigo Errejón et Juan Carlos Monedero, eux aussi professeurs de sciences politiques, sont tombés en disgrâce. Et sont paradoxalement devenus dans l’opinion des incarnations de la prédation sexuelle vis-à-vis des femmes, alors même que dans leur corpus idéologique, la parité et la lutte contre la violence machiste font figure de valeurs cardinales.

En octobre 2024, après la plainte pour agression sexuelle déposée contre lui par la présentatrice de télévision Elisa Mouliaá, le député Iñigo Errejón, considéré comme l’un des principaux espoirs du renouveau de la gauche espagnole, annonce à