Il faut abattre le soldat Sánchez. La droite espagnole pourrait s’inspirer du célèbre film de Steven Spielberg pour exprimer sa réelle volonté : en finir avec le locataire socialiste du palais de la Moncloa, déboulonner celui qui y gouverne avec esprit de résilience et sens stratégique depuis désormais six ans. Et qui, comme l’intéressé vient de le rappeler à l’occasion d’un bilan de l’année 2024, compte bien «achever son mandat, en 2027». Jeudi, le leader de l’opposition conservatrice, Alberto Núñez Feijóo, avait lui sa façon particulière de juger la performance de son adversaire au cours de l’année (presque) écoulée : «un manque d’empathie flagrant vis-à-vis de la population», «un triomphalisme économique exagéré» et, surtout selon lui, «un homme davantage préoccupé par sa propre survie que les intérêts des Espagnols».
Trois jours plus tôt, Pedro Sánchez s’était félicité de la très bonne tenue de l’économie espagnole : +3,3% de croissance ; un record sur le front de l’emploi avec 400 000 postes créés, soit davantage qu’en Allemagne et en Italie réunies ; le label de «meilleure économie 2024» décerné par l’hebdomadaire britannique de référence The Economist. Pour le leader socialiste, «l’Espagne est en bien meilleure situation» que lorsqu’il en a hérité en 2018, et, c’est sa promesse, «le pays ira bien mieux encore dans deux ans», lorsqu’il remettra en jeu son bilan lors des élections législatives générales. Que les deu