Menu
Libération
Climat

En Espagne, la ferveur touristique se heurte à la sécheresse

Article réservé aux abonnés
Comment associer les touristes aux indispensables économies d’eau sans les faire fuir ? C’est le défi auquel est confrontée l’Espagne, deuxième pays le plus visité au monde, touchée par une sécheresse chronique.
A Barcelone, le 27 mars. (Nacho Doce/Reuters)
publié le 13 avril 2024 à 7h25

C’est, sans mauvais jeu de mots, une sorte de douche froide pour les dizaines de milliers de touristes étrangers qui atterrissent à Barcelone : dans l’aéroport El Prat, on tombe inéluctablement sur ce message peu amène : «Alerte pour sécheresse. Economise l’eau pendant ton séjour.» Pas vraiment réjouissant lorsque, précisément, la plupart des gens associent vacances et loisirs à un moment de désinhibition. Il fallait pourtant que cela arrive : la question du manque d’eau est la préoccupation majeure de la Catalogne, dont les réserves des deux bassins internes (le Ter et le Llobregat) sont actuellement à 18,6% de leur capacité, contre plus de 26% il y a un an. Et même si les réserves ont légèrement augmenté ces dernières semaines, à la faveur des premières précipitations conséquences depuis trois ans, ces dernières sont largement insuffisantes pour compenser le déficit.

Le gouvernement régional, qui a lancé à l’automne 2023 un décret limitatif face à «une sécheresse chronique», impose depuis février