Si je suis devenue féministe, c’est de rage. Quand j’étais petite, je ne pleurais devant les autres qu’en cas d’injustice flagrante, comme quand j’ai découvert qu’il était beaucoup plus facile d’être un garçon qu’une fille. Les garçons avaient le droit de faire plus de choses. Plus tard, j’ai mis des noms sur ces sentiments et ces concepts : le féminisme.
A l’âge adulte, j’ai essayé de donner un sens à toutes les contradictions liées au fait d’avoir été élevée dans un monde sexiste (je préfère le mot machiste) ou d’avoir surcompensé avec des phrases comme : «Je ne suis pas une victime» et «si je réussis, c’est grâce à mes efforts». En réalité, c’est dû aux efforts d’innombrables femmes qui ont lutté avant nous.
Pas mal pour un pays ultraconservateur
L’Espagne est l’un des pays les plus progressistes sur le plan législatif : le gouvernement vient de proposer de rendre la parité obligatoire sur les listes électorales. Nous bénéficions d’un des congés paternité (non transférable) les plus