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Plan de lutte

En Espagne, le plaidoyer de Pedro Sánchez, miné par les scandales

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Excluant de démissionner et de convoquer une nouvelle élection, le Premier ministre socialiste a annoncé mercredi un plan de lutte contre les malversations, après la révélation d’un scandale touchant son camp.
Pedro Sánchez à Madrid, le 9 juillet. (Violeta Santos Moura/Reuters)
publié le 10 juillet 2025 à 6h00

Sonné par les coups, le boxeur a mis le genou à terre, mais il s’est relevé et repart pour un nouveau round. Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, a tenu tête, mercredi 9 juillet, à ses opposants de droite et d’extrême droite lors d’une comparution tendue devant le Congrès des députés à Madrid. Après avoir admis que deux anciens dirigeants de sa formation, mis en cause dans une enquête financière, avaient trompé sa confiance, il a présenté un plan de lutte contre la corruption et demandé à ses alliés de soutenir ses efforts.

Ceux-ci, d’extrême gauche ou régionalistes basques et catalans, lui ont accordé une confiance mesurée et non dénuée de critiques. La perspective de législatives anticipées, souhaitées par l’opposition de droite et d’extrême droite, s’éloigne donc, au moins jusqu’à la rentrée de septembre. A moins que de nouvelles révélations dans le scandale de pots-de-vin à l’origine de la crise ne viennent empoisonner davantage le climat.

Ancien chauffeur et éminence grise

La révélation, le 12 juin, d’échanges téléphoniques entre trois hommes, dont deux dirigeants socialistes très proches de Sánchez (et qui avaient favor