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Analyse

En Espagne, le réarmement a un coût politique pour Pedro Sánchez

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Le Premier ministre espagnol, déjà constamment ciblé par la droite, a failli voir sa coalition exploser à cause d’un contrat d’armement passé avec une société israélienne, et annulé in extremis.
Pedro Sánchez, le Premier ministre espagnol, à Madrid le 23 décembre 2024. (Alejandro Martinez Velez/Europa Press via Getty Images)
publié le 25 avril 2025 à 14h51

En Espagne, la chute du gouvernement a bien failli coûter 6,8 millions d’euros. Soit le prix d’un contrat d’armement passé entre le ministère de l’Intérieur et le géant israélien Elbit Systems pour livrer quelque 15 millions de balles à la garde civile espagnole. Ce qui a immédiatement suscité l’indignation d’une partie de la coalition de gauche au pouvoir, puisque le fournisseur IMI Systems, filiale d’Elbit, alimente l’offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza en drones, mortiers et autres équipements terrestres. Mais encore une fois, le Premier ministre socialiste, Pedro Sánchez, a sauvé les meubles par l’annulation express de la transaction. Tout en demeurant aujourd’hui à la merci des profondes divisions internes de sa majorité et des saillies d’une droite en embuscade qui