On le croyait relégué à jamais dans les oubliettes de l’Histoire. Mais voici que José María Aznar, cet ultra-conservateur qui gouverna l’Espagne entre 1996 et 2004, est sorti de sa tanière pour, dans un esprit de barricade, clamer à qui veut l’entendre que «l’Espagne est en péril». Sa chère patrie pourrait «se briser». Responsable : le complot qu’ourdiraient en secret le chef du gouvernement sortant, le socialiste Pedro Sánchez, et le leader séparatiste catalan Carles Puigdemont. «Basta ya» («Ça suffit»), a-t-il vociféré, tout en appelant à une grande manifestation le 24 septembre «tous les patriotes» disposés à combattre pour «éviter la définitive désagrégation» de son pays.
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Plus concrètement, José María Aznar est réapparu dans la vie publique afin de dénoncer l’«amnistie» que socialistes et indépendantistes catalans seraient en train de négocier en sous-main. Le contexte : pour être de nouveau investi chef du gouvernement, Pedro Sánchez a impérativement besoin du soutien des sept députés sécessionnistes de Junts, dirigés par Carles Puigdemont, l’ancien président catalan reclus en Belg