Barbe blanche respectable, tenue hiératique, expression sérieuse, il a répété d’une voix blanche et légèrement nasale : «La liberté et la démocratie ne sont pas des conquêtes garanties : elles se défendent chaque jour dans une construction collective que ne perdurera qu’au sein d’une œuvre vivante.»
Jeudi 12 juin, au palais d’Orient, la résidence royale officielle, Felipe VI a prononcé des paroles semblant un peu creuses, dont il a le secret, mais que tout le monde a appris à interpréter depuis 10 ans qu’il règne sur l’Espagne. Le message pouvait donc se comprendre autant comme une mise en garde contre les dérives populistes à droite, avec la récente saillie de la présidente de la communauté de Madrid, la conservatrice Isabel Díaz Ayuso, qui n’a pas apprécié qu’un responsable politique s’exprime en basque. Ou viser une gauche empêtrée dans les affaires avec la très r