Sur fond de pressions grandissantes en faveur de Gaza dans le monde, la droite espagnole est au bord de la fracture. Au grand dam du chef de file de l’opposition conservatrice Alberto Núñez Feijóo, la position du socialiste Pedro Sánchez contre le gouvernement israélien polarise comme jamais le Parti populaire (PP). Son aile la plus dure apporte un soutien sans faille à la politique répressive de Benyamin Nétanyahou. Le camp le plus modéré – qu’incarnent les présidents de la Galice et de l’Andalousie, Alfonso Rueda et Juan Manuel Moreno – n’hésite pas à qualifier de «massacres» les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza. Entre les deux, Alberto Núñez Feijóo fait montre d’une prudence quasi mutique.
Après avoir lui-même parlé d’une «situation inacceptable», il se garde bien d’arbitrer et se limite à dénoncer le «fanatisme» du chef du gouvernement de gauche, qu’il accuse d’imprudence pour avoir parlé de «génocide», encouragé les militants propalestiniens lors du Tour cycliste d’Espagne, décrété un embargo sur les armes à destination de Tel-Aviv et assuré que