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Vu de Madrid

Hausse des retraites, maintien des aides aux transports… En Espagne, nouvelle victoire sociale pour Pedro Sánchez

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A la tête d’un exécutif minoritaire et très critiqué par la droite, qui rêve de le faire chuter, le chef socialiste du gouvernement espagnol a conclu un accord pour faire passer une vingtaine de réformes.
Pedro Sánchez au palais de la Moncloa, à Madrid, le 27 janvier 2025. (Juan Medina/Reuters)
publié le 29 janvier 2025 à 18h05

Sorte de «dernier des Mohicans», leader socialiste résilient dans une Europe où cette famille est de plus en plus reléguée aux oubliettes de l’histoire, Pedro Sánchez a arraché une nouvelle victoire pour son camp. Et ce, dans le domaine qui l’identifie le plus : le social. Depuis une semaine, une bataille acharnée se livrait autour ce qu’on appelle ici «le décret omnibus», environ 80 réformes dans les domaines les plus variés et sur lequel comptent fermement les socialistes au pouvoir pour affermir l’efficacité de leur gouvernance – après les 25 lois adoptées en 2024. L’allié le plus turbulent de leur gouvernement minoritaire, les séparatistes de droite Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne), bloquait cet accord.

Mardi 28 janvier au soir, une issue a été trouvée entre les deux camps en vertu du deal suivant. Côté catalan : d’accord pour le décret omnibus, mais seulement pour la moitié des mesures qu’il comprend, soit une trentaine – autrement dit, oui à l’essentiel du fameux bouclier social. Côté socialiste : d’accord pour soumettre Pedro Sánchez à un vote de confiance à la Chambre basse du Parlement, mais à la condition que celui-ci se fasse à la discrétion de l’intéressé – ce qui, dans la pratique et comme Pedro Sánchez l’a assuré, n’aura pas lieu. Conclusion : les deux parti