La journée parlementaire du mercredi 10 janvier avait valeur de test pour le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez. Il en est sorti vainqueur, mais de justesse, et à quel prix. Le dirigeant socialiste est parvenu, au terme d’une séance interminable (douze heures de débats et de votes), à faire adopter deux des trois décrets qu’il avait soumis au Parlement. Il sait désormais que pour gouverner, il devra affronter non seulement l’opposition féroce et systématique de l’alliance droite-extrême droite (PP et Vox), mais aussi les exigences des composantes de sa propre majorité, la gauche radicale de Podemos et les indépendantistes catalans de Junts.
Pour parvenir au résultat de mercredi, Sánchez a dû marchander jusqu’au dernier moment avec Junts, le parti de l’ancien président régional Carles Puigdemont (indépendantiste de centre droit). Mais il a aussi buté sur l’intransigeance de ses alliés supposés de Podemos, dont les cinq élus ont fait rejeter le troisième décret par leur vote négatif.
La bouderie de Podemos
Dans la Constitution espagnole, il n’y a