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En Espagne, Pedro Sánchez est prêt à rempiler

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Chef du gouvernement depuis 2018, le dirigeant socialiste devrait être reconduit dans ses fonctions jeudi par les députés. Mais la loi d’amnistie des indépendantistes catalans qu’il s’apprête à faire adopter indigne une partie du pays, et pourrait lui coûter cher politiquement.

Pedro Sánchez au Parlement de Madrid, en Espagne, le 10 novembre 2023. (Susana Vera/Reuters)
ParFrançois-Xavier Gomez
Rédacteur reporter
Publié le 15/11/2023 à 7h33

Pedro Sánchez prêtant serment comme président du gouvernement devant le roi : il y a six mois, la scène aurait relevé d’une peu crédible politique-fiction. Mais tout indique qu’elle aura bel et bien lieu vendredi, à l’issue d’un débat parlementaire qui s’ouvre ce mercredi 15 octobre et que suivra un vote des députés, jeudi. Arrivé au palais de la Moncloa, le Matignon espagnol, en juin 2018, l’économiste madrilène de 51 ans se verra, sauf énorme retournement, reconduit pour une période de quatre ans, si la législature va à son terme.

Pedro Sánchez est en effet assuré d’obtenir la majorité absolue, notamment grâce au soutien de 7 députés indépendantistes catalans, qu’il a obtenu après d’âpres tractations, en échange d’une mesure d’amnistie très contestée. Avec la confiance de Sumar et de Unidas Podemos, deux formations de gauche radicale avec lesquelles il gouverne déjà, il bénéficiera des voix des nationalistes basques, et totalisera 179 voix, alors que la majorité absolue est fixée à 176.

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