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En Espagne, Pedro Sánchez promis à une investiture sous haute tension

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Le pacte conclu jeudi 9 novembre entre socialistes et indépendantistes catalans ouvre la voie à une reconduction du gouvernement de gauche, en suspens depuis six mois. Mais le prix payé, une amnistie pour les dirigeants mêlés à la tentative de sécession de 2017, indigne une partie du pays.

Pedro Sánchez à Bruxelles, jeudi 9 novembre. (Virginia Mayo/AP)
ParFrançois-Xavier Gomez
Rédacteur reporter
Publié le 09/11/2023 à 19h12

Selon toute vraisemblance, Pedro Sánchez sera reconduit comme président du gouvernement espagnol la semaine prochaine. Et réussira ainsi un pari donné pour quasi impossible au printemps, quand il avait décidé de convoquer des législatives anticipées après une déroute de la gauche aux élections régionales de mai. Un exploit après quatre ans et demi de présence à la Moncloa, le siège de l’exécutif. Le dirigeant socialiste, qui gouverne en coalition avec la gauche radicale, a promis un «agenda social» ambitieux incluant le passage à la semaine de 37,5 heures dans le secteur privé, sans baisse de salaire. Mais son prochain mandat risque d’être plus chahuté.

Le dernier obstacle à un vote des députés en faveur de Pedro Sánchez a été levé ce jeudi, après quatre mois d’âpres négociations. Le Parti socialiste (PSOE) du Premier ministre est parvenu à un accord avec Ensemble pour la Catalogne (Junts per Catalunya), la formation indépendantiste qui, forte de ses sept députés, avait entre les mains le sort du gouvernement de gauche.

«Nouvelle étape inédite»

La disposition phare du pacte est une loi d’amnistie pour les responsables politiques impl