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Démissions

En Espagne, une épidémie de faux diplômes chamboule le monde politique

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De la gauche à l’extrême droite, cinq personnalités de premier plan sont accusées d’avoir falsifié leur CV officiel. Trois ont déjà démissionné.
La députée conservatrice Noelia Nuñez (à droite, à côté du président du Parti populaire, Alberto Núñez Feijóo), en charge du défi numérique au sein du Parti populaire, n'a jamais obtenu de licence de droit et d'administration, contrairement à ce qu'elle prétendait. (Alberto Simon/AFP)
publié le 4 août 2025 à 18h38

Trois démissions en une dizaine de jours. Au cœur de l’été, le jeu de quilles des personnalités politiques espagnoles continue. Avec, à chaque fois, le même scandale : des masters inexistants, des diplômes universitaires imaginaires ou falsifiés. Dans un éditorial titré «L’intégrité morale face à la fausseté», le journal conservateur la Razón souligne qu’il ne faut pas que les politiques s’étonnent «de la désaffection des Espagnols à leur égard. [...] Ils serrent leurs rangs, minimisent en qualifiant d’écarts de conduite des comportements honteux, au détriment des devoirs qui leur sont imposés par l’Etat de droit».

L’hécatombe, de fait, impressionne. Tout a commencé le 21 juillet avec la jeune et prometteuse députée conservatrice Noelia Núñez, en charge du défi numérique au sein du Parti populaire, la principale formation d’opposition. Scoop : elle n’a jamais obtenu de licence de droit et d’administration publique, comme elle le prétendait. Elle a dû démissionner de toutes ses fonctions deux jours plus tard. Le ministre régional d’Estrémadure Ignacio Higuero, qui détient le portefeuille de la Gestion forestière et du Monde rural, issu du parti d’extrême droite Vox, a lui aussi renoncé à son poste : son CV officiel indiquait qu’il possédait une licence de marketing – en réalité inexistante. José María Angel, le délégué socialiste en charge de la reconstruction à Valence après