L’Union européenne ? Trop bureaucratique, trop compliquée, au mieux. Au pire, une hydre semi-dictatoriale, faite de fonctionnaires surpayés et d’organismes cachés derrière des acronymes mystérieux et imprononçables dont les normes sont autant de tentacules qui enserrent travailleurs et paysans. On lui reproche tout et son contraire. Pour une partie de la gauche, elle est trop libérale, tendance antisociale. Pour l’extrême droite, c’est une gouvernance internationaliste, qui prive les Etats de leur souveraineté.
L'édito de Dov Alfon
Partout sur le continent, «Bruxelles» est caricaturé, accusé de tous les maux par des europhobes qui prolifèrent. L’arrivée de migrants, souvent fantasmée plutôt que réelle ? La faute à ses quotas. L’instauration de réformes environnementales, pour préserver un futur viable sur le continent ? Une volonté de surrégulation qui va mener à leur perte agriculture et industrie. De plus en plus de partis tombent dans le Bruxelles bashing facile. A un mois des élections européennes, les formations eurosceptiques sont en tête des sondages dans huit Etats, parfois largement, comme aux Pay