Un «tueur invisible» selon le chef de l’ONU Antonio Guterres. En Europe, région du globe qui s’étend jusqu’en Asie centrale et qui se réchauffe le plus vite à une vitesse environ deux fois supérieure au rythme moyen mondial, plus de 175 000 personnes meurent des effets de la chaleur extrême chaque année, selon un communiqué publié ce jeudi 1er août par la division Europe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au cours des 20 dernières années, la mortalité liée à la chaleur y a même augmenté de 30 %.
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Parmi les quelque 489 000 décès liés à la chaleur recensés chaque année par l’OMS entre 2000 et 2019, «la région européenne représente 36 % (de ces victimes), soit en moyenne 176 040 décès par an» sur cette période. «Dans toute la région et ses 53 Etats membres, les gens paient le prix fort», a déploré le directeur régional Hans Kluge, cité dans le communiqué.
Le nombre de victimes de la chaleur va «monter en flèche» dans les prochaines années
«Les températures extrêmes exacerbent les maladies chroniques, notamment les maladies cardiovasculaires, respiratoires et cérébrovasculaires, la santé mentale et les affections liées au diabète», explique l’OMS Europe. Elles sont également à l’origine du «stress thermique», qui survient lorsque le corps humain n’arrive plus à maintenir sa température entre 36 et 37 °C, et qui est aujourd’hui la principale cause de mortalité liée au climat dans la région.
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Selon l’OMS, le nombre de victimes de la chaleur va «monter en flèche» dans les prochaines années à cause du réchauffement climatique, responsable de l’augmentation des vagues de chaleur en Europe ces dernières décennies.
Dans son communiqué, l’organisation onusienne rappelle les gestes à adopter face aux fortes températures : rester à l’abri de la chaleur, garder son logement frais, et s’hydrater régulièrement. Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, estime également qu’il faut prendre en charge les personnes vulnérables, protéger les travailleurs exposés à la chaleur et limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 °C.