Longtemps, les Européens ont cherché à repousser les migrants. A peu près aucune option n’a été laissée de côté pour les empêcher d’atteindre les frontières de l’UE, quitte à passer des accords douteux avec les gardes-côtes libyens ou à effectuer des «push-back» illégaux en pleine mer. Mais de plus en plus souvent désormais, les dirigeants européens passent à l’étape d’après. Ils font tout pour expulser. Au début du mois, l’Autriche s’est félicité du premier renvoi d’un Syrien vers Damas depuis quinze ans. La semaine dernière, l’Allemagne a été plus loin encore, en renvoyant 81 Afghans vers leur «pays d’origine» soumis au joug taliban.
Ces hommes, déchus ou déboutés de l’asile, avaient tous fait l’objet d’une condamnation judiciaire selon les autorités. Mais ce qu’ils paient, en premier lieu, c’est une décision qui a tout d’un affichage politique. Depuis son arrivée au pouvoir en coalition avec les sociaux-démocrates, le gouvernement du