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En Finlande, un détricotage systématique des droits sociaux

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Facilitation des licenciements, possibilité de faire grève restreinte, assurance chômage moins accessible… La coalition en place, du centre à l’extrême droite, sape les droits des travailleurs.
Manifestation contre la Première ministre et ministre des Finances d’extrême droite, Riikka Purra, le 19 juillet 2023 à Helsinki. (Antti Yrjonen/NurPhoto. AFP)
par Nicolas Lee, correspondant à Stockholm
publié le 21 juin 2024 à 20h39

L’extrême droite s’est glissée au pouvoir en Finlande il y a un peu plus d’un an, et depuis, au sein de la coalition gouvernementale, elle grignote à marche forcée les acquis sociaux. Le 2 avril 2023, le Parti des Finlandais (extrême droite) gagne sept nouveaux sièges au Parlement et devient la deuxième force politique dans le pays. Il aura fallu deux mois d’âpres négociations pour que se forme une coalition des quatre partis, à savoir le Parti de la coalition nationale (conservateur, 20,8 %) du Premier ministre, le Parti des Finlandais (20 %), le Parti populaire suédois de Finlande (centre droit, 4,3 %) et les Chrétiens-démocrates (4,2 %).

L’objectif du nouveau Premier ministre conservateur, Petteri Orpo, est de créer 100 000 emplois, de réduire la dette du pays et durcir la politique migratoire. Pour y parvenir, il prévoit de lourdes réformes sociales pour marquer un tournant de la rigueur dans ce pays de plus de 5,5 millions d’habitants.

«On ferme les yeux sur le racisme, l’homophobie…»

Pour donner le ton, la vice-Première ministre d’extrême droite et ministre des Finances, Riikka Purra, pose fièrement avec des ciseaux pour illustrer les mesures d’austérité d