A l’ombre d’un chantier, le bureau de vote de Pantin, dans la banlieue Est de Paris, est discret. Seules quelques feuilles plastifiées aux couleurs bleues, jaunes et rouges signalent qu’un vote s’y déroule, celui du second tour de l’élection présidentielle roumaine. Ban, vêtu de jean de la tête aux pieds, sort du bureau de vote. L’homme de 50 ans semble soucieux. Pour la première fois de sa vie, il vient de donner sa voix à l’extrême droite. «C‘est un peu le vote de la dernière chance, car je ne crois plus en aucun homme politique. Je veux juste du changement en Roumanie.»
Ban, comme tous les Roumains établis en France, est invité à choisir son