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Mobilisation

En Géorgie, la rue pro-européenne fait plier le gouvernement proche du Kremlin

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La loi sur les «agents étrangers» a été officiellement rejetée au Parlement. Une victoire pour les milliers de Géorgiens venus manifester ces derniers jours.
Des milliers de manifestants devant le Parlement géorgien à Tbilissi jeudi soir. (Zurab Tsertsvadze /AFP)
par Blandine Lavignon, correspondante à Tbilissi
publié le 10 mars 2023 à 12h51

Des klaxons dans les rues, l’hymne national chanté à plein poumon, des inconnus qui se prennent dans les bras… Ce vendredi matin, les milliers de Géorgiens qui sont descendus dans les rues ces derniers jours pour s’opposer au projet de loi sur les «agents étrangers» laissent éclater leur joie. Les députés, réunis en session extraordinaire, viennent de rejeter officiellement la future législation, similaire à la loi russe du même nom et qui prévoyait que tout organisme recevant plus de 20 % de ses financements de l’étranger soit contraint de s’inscrire sur un registre des «agents d’influence étrangère».

Trente-cinq votes contre et un unique vote pour, dans ce qui s’avère sans doute être la plus courte session parlementaire du pays : cinq minutes chrono, à l’intérieur d’une institution couverte de graffitis hostiles. Un véritable camouflet pour le parti au pouvoir depuis 2012, Rêve géorgien, dont tous les députés se sont abstenus, qui n’a eu d’autre choix que d’enterrer le projet de loi face à l’ampleur des manifestations, malgré la majorité parl