Le Parlement géorgien a été le théâtre d’une bagarre générale le 15 avril. Cet incident est survenu lors de l’ouverture des débats sur le projet de loi controversé des «agents de l’étranger», qui obligerait les organisations recevant plus de 20 % de leur financement de l’étranger à s’enregistrer sous ce label, sous peine d’amendes. C’est le parti au pouvoir Rêve géorgien qui avait annoncé la reprise des débats début avril. Le texte en question, appelé aussi «loi Poutine», et jugé liberticide par l’opposition, avait été rejeté le 9 mars 2023 après deux journées de manifestations marquées par de nombreux incidents et qui avaient rassemblé des milliers de personnes dans la capitale Tbilissi. Le pouvoir, lui, défend un projet de loi qui obligera les organisations à faire preuve de davantage de «transparence» sur leur financement.
Persécuter les voix dissidentes
Retransmis en direct à la télévision, c’est cette fois-ci au sein même du Parlement que les incidents ont eu lieu. Tout a commencé lorsque Aleko Elisashvili, membre du parti pro-européen Citizens a décidé de courir vers Mamuka Mdinaradze, corapporteur du projet de loi et memb